Les chiffres publiés par l'Insee pour le mois de septembre montrent une inflation annuelle négative (- 0,4%) pour le cinquième mois d'affilée. Pour autant, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, ne préconise pas de baisse du taux du Livret A.

Selon l'Insee, l’indice des prix à la consommation a diminué de 0,2 % en septembre, ce qui donne sur l'année un glissement de –0,4 %. Depuis mai, c'est le cinquième mois consécutif où le taux d'inflation sur douze mois glissants est en territoire négatif. Nombre d'économistes, qui s'attendaient plutôt à un stabilité en septembre, ont été surpris par ces chiffres. Le retour à une inflation positive est toujours attendu pour la fin d'année.

Cette baisse de l'inflation au mois de septembre reflète la baisse habituelle des prix des services en fin de période estivale, mais aussi la baisse des prix de l’énergie, qui ont diminué de 0,7% en septembre par rapport à août et de 14,3% sur un an, selon l'Insee. Les prix des seuls produits pétroliers ont baissé de 1,7% et 21,2% respectivement.

« Ces diminutions ne sont qu’en partie compensées par les hausses saisonnières des prix des produits frais et de l’habillement-chaussures, à la sortie de l’été » a souligné l'Insee dans son communiqué.

Un taux approprié selon Christian Noyer

Dans la foulée de la publication de ces résultats, le gouverneur de la Banque de France a annoncé qu'il recommandait de maintenir le taux du livret A inchangé. « Je considère que le taux qui a été fixé à 1,25% en juillet dernier (NDLR : applicable au 1er août), est un taux approprié » a expliqué Christian Noyer, avant d'ajouter : « En janvier prochain, on verra. »

Pourtant, l'inflation (hors tabac) est, avec les taux interbancaires Euribor 3 mois et Eonia, un des trois indices composant la règle de calcul du taux du livret A. Compte tenu des niveaux des deux premiers (0,74% pour l'Euribor et 0,35% pour l'Eonia) et de l'inflation des 12 derniers mois, ce taux aurait théoriquement dû être de zéro.

Mais Christine Lagarde, la ministre de l'économie, s'était engagée en septembre à ce que le taux « n'aille pas plus bas » que le niveau actuel de 1,25%, qui constitue déjà un plus bas depuis la création du livret en 1818.