Le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a annoncé jeudi lancer un chantier pour « remettre à plat » d'ici un an les régimes fiscaux de la location, devant la Fédération française du bâtiment (FFB).

« J'ai proposé à la Première ministre, qui l'a accepté, qu'on puisse mettre en place une mission (parlementaire, NDLR) sur la réforme de la fiscalité locative », a dit Patrice Vergriete lors d'un sommet de la construction à Paris. Le ministre a dit souhaiter voir ce chantier « aboutir sur le PLF (projet de loi de finances, NDLR) 2025, avec une réforme globale de la fiscalité locative ».

Les organisations patronales du bâtiment et de l'immobilier critiquent de longue date l'illisibilité des nombreux régimes fiscaux de la location, réclamant un « statut du bailleur privé » plus simple.

« La Première ministre a souhaité avoir une position sage, elle a préféré remettre à plat la fiscalité locative », a dit Patrice Vergriete.

Des amendements critiqués

Parallèlement, des parlementaires de gauche ont critiqué des amendements gouvernementaux au budget 2024 trop favorables selon eux aux meublés touristiques type Airbnb, qui bénéficient d'une fiscalité particulière.

L'un vise à réduire les avantages fiscaux dont bénéficient actuellement les meublés touristiques type Airbnb, en faisant passer l'abattement sur les revenus locatifs de 71% à 50%. Mais selon le député EELV Julien Bayou, cela « ne concerne qu'une infime partie des locations sur Airbnb, même dans les zones tendues ». Le député écologiste estime que « cette mesurette laisse le champ libre à la multiplication des meublés de tourisme au détriment du logement longue durée ».

Ce qui va (probablement) changer pour les locations Airbnb en 2024