78 euros : lorsqu’il s’agit de donner ponctuellement à une association, sans passer par Internet, voici le montant moyen du don effectué par les Français en 2019 selon France Générosités. Les Français se montrent plus généreux lorsque le paiement se fait en ligne, à hauteur de 131,70 euros.

Neuf dons ponctuels sur dix sont inférieurs à 150 euros ! Quand il s’agit d’un don effectué à l’occasion, sans prélèvement automatique, les Français choisissent massivement d’effectuer des dons de montants modérés. La masse de ces dons de moins de 150 euros pèse tout de même 45,5% des montants touchés ponctuellement par les œuvres et les associations caritatives. A l’autre extrémité, les très gros dons (plus de 10 000 euros d’un coup) pèsent de plus en plus dans la collecte des associations et autres ONG : les très gros donateurs ponctuels représentent ainsi près de 11% de la collecte 2019 contre 8% en 2013.

Le mode de paiement joue fortement sur le montant des dons selon le baromètre annuel de la générosité publié ce mardi 23 juin par le syndicat d’associations et de fondations France Générosités. Ainsi le montant du don ponctuel en ligne est en moyenne (131,7 euros) bien plus élevé que le don ponctuel effectué par des canaux traditionnels (78 euros) tels que le chèque envoyé par courrier, le prélèvement opéré par téléphone… Cependant, si France Générosités se réjouit de la progression des dons en ligne, ces derniers restent assez minoritaires : seulement 12% du total des dons.

La générosité des Français passe aussi fortement par le prélèvement automatique : ce mode de paiement pèse 44% des dons, en nette hausse ces dernières années (38,7% en 2013), pour un don annuel moyen de 142 euros.

Le syndicat France Générosités constate un rebond global des dons en 2019, en augmentation de 3,5% par rapport à 2018. Mais cette embellie ne permet pas de compenser la très forte baisse de la générosité des Français en 2018 (-4,8% sur un an) : le niveau de dons restant donc inférieur en 2019 par rapport à 2017. Pour rappel, la baisse de la générosité en 2018 était due d’une part à la réforme de l’impôt sur la fortune, et à l’année blanche des revenus 2018, due au basculement vers le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.

Une partie de la générosité des Français répond donc à l’incitation fiscale, les dons permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt. Pour toucher un plus large public, en s’adressant aussi aux non imposables, France Générosités demande, notamment, au gouvernement d’offrir aux donateurs non imposables un crédit d’impôt sur la cotisation sociale généralisée (CSG), impôt payé par l’immense majorité de la population, à la différence de l’impôt sur le revenu. Un peu plus de 5 millions de foyers fiscaux, sur 38 millions au total, déclarent des dons aux œuvres chaque année.