A l'image des entreprises touchées par la crise du coronavirus, les particuliers pourront-ils bénéficier d'un report général des échéances de paiement de leurs crédits ?

Pour le patron de la Banque de France, la réponse est non. Le pouvoir d'achat des ménages est déjà « préservé », a répondu vendredi le gouverneur. « Les ménages aujourd'hui sont en situation de pouvoir d'achat préservé à travers heureusement la prise en charge de leur rémunération via notamment le chômage technique », a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business où il était interrogé sur l'éventuelle nécessité de suspendre pour les particuliers les échéances de paiement de crédit.

Depuis quelques jours, cette question monte à la faveur d'un article du magazine Capital publié mardi, évoquant des discussions entre les banques et l'Association professionnelle des intermédiaires en crédits (Apic), qui représente une grande partie des courtiers et mandataires en France. L'objet de ces négociations aurait pour but d'inciter les banques à accorder des reports d'échéances de paiement de crédit à certains de leurs clients particuliers en difficulté, particulièrement les indépendants, relate le magazine.

Sans confirmer cette information, la Fédération bancaire française (FBF), qui représente le secteur bancaire français, a pour sa part invité les personnes en situation financière difficile à « contacter [leur] conseiller bancaire » et à regarder les modalités prévues par leur contrat de prêt. « Ceux-ci prévoient en effet, dans de nombreux cas, la possibilité d'activer, à la demande du client, des dispositions de modulation ou de report d'échéance », indique la FBF.