La banque franco-belge, en cours de démantèlement, Dexia a demandé une extension de quatre mois des garanties publiques qui lui permettent de se refinancer sur les marchés en dépit de sa situation difficile, affirme mardi le quotidien économique Les Echos.

La garantie temporaire d'un montant de 55 milliards d'euros dont bénéficiait jusqu'ici Dexia arrive à expiration le 30 septembre. Dexia a demandé aux autorités communautaires de la prolonger de nouveau de quatre mois, jusqu'au début de l'année prochaine, ajoute le journal. Contacté par l'AFP, Dexia n'a pas réagi dans l'immédiat.

Selon les Echos, qui ne précisent pas leurs sources, « Bruxelles s'apprêterait à donner une suite positive à cette demande », estimant avoir besoin de plus de temps pour étudier le plan de démantèlement du groupe.

Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP que le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, était favorable à ce que les garanties temporaires soient prolongées le temps que les discussions sur le plan de restructuration de Dexia soient menées à bien. L'objectif est d'y parvenir d'ici « le début de l'an prochain », selon cette source. Une fois obtenu le feu vert de Bruxelles à ce plan, Dexia bénéficiera de garanties publiques –cette fois-ci définitives– de 90 milliards d'euros pour lui permettre de mener à bien son sabordage.

Ces nouveaux retards s'expliquent notamment, selon le journal, par la complexité du volet français du dossier, portant sur le financement des collectivités locales de l'Hexagone.