Le gouvernement français a assuré mercredi qu'il faisait « tous ses efforts » pour aider Petroplus, et que les banques françaises étaient prêtes à mettre en place les financements demandés par le groupe suisse, s'il parvenait à s'entendre avec toutes les banques impliquées.

« Le Gouvernement, par le biais de la Médiation du crédit, fait tous ses efforts pour aider Petroplus dans ses négociations bancaires, qui sont des négociations complexes incluant plusieurs banques internationales », ont indiqué dans un communiqué le ministre de l'Economie François Baroin et son homologue chargé de l'Energie, Eric Besson.

Dans le cadre de ces discussions, « les banques françaises ont fait part de leur disponibilité pour mettre en place les financements demandés par l'entreprise dans le cadre d'un accord global », a ajouté le communiqué. En clair, cela signifie que les banques françaises sont prêtes à financer le groupe suisse s'il parvient à s'entendre avec les autres établissements auprès du quel il veut se renflouer.

A ce propos, le gouvernement rappelle « que le groupe Petroplus est un groupe de droit suisse, et que son consortium bancaire est très majoritairement composé de banques étrangères », avec seulement trois établissements français sur une quinzaine d'établissements finançant Petroplus.

Les syndicats de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, ont demandé mercredi à l'Etat d'intervenir auprès des banques françaises pour qu'elles débloquent leur quote-part à une ligne de crédit, « indispensable » au fonctionnement du groupe suisse, et qui a été gelée mardi. Selon les syndicats, sans cette ligne permettant au groupe d'acheter du brut, les cinq raffineries de Petroplus en Europe, dont celle de Petit-Couronne, devront être arrêtées dans les premiers jours de l'année 2012.