La demande de crédit a connu un rebond au troisième trimestre pour la première fois depuis fin 2007, selon l'enquête trimestrielle de la Banque de France réalisée auprès des banques, qui anticipent une poursuite du mouvement au quatrième trimestre.

Selon l'enquête, publiée sur le site de la Banque de France, le solde entre les banques ayant constaté une augmentation de la demande de crédit et celles ayant observé une baisse est nettement positif (+19,5).

S'il avait déjà été légèrement positif au quatrième trimestre 2009, c'est la première fois qu'il est aussi marqué depuis le quatrième trimestre 2007. Le rebond est plus net pour les grandes entreprises (+32,5) que pour les PME (+15,2).

« Après avoir signalé une baisse de la demande de crédit des entreprises au premier semestre 2010, comme pratiquement tout au long des deux années précédentes, les banques font état d'un rebond au troisième trimestre », a commenté la Banque de France, qui ajoute que « Les besoins de financement liés à la reprise des investissements l'emportent sur les effets opposés des compressions de stocks et de la moindre fréquence des restructurations de dette ».

Interrogées sur leurs perspectives, les banques anticipent une poursuite de ce mouvement au quatrième trimestre, avec un solde encore plus nettement positif (+35,9). Quant aux critères d'octroi, si la majorité des banques les ont laissé inchangés au troisième trimestre, près d'un quart les ont légèrement assouplis. Les banques ne prévoient pas de changement sur ce point au quatrième trimestre.

Crédit aux particuliers

Côté particulier, l'enquête relève une nouvelle progression de la demande de crédit immobilier, pour le sixième trimestre d'affilée, mais une quasi-stabilisation pour le crédit à la consommation, tout comme au deuxième trimestre.

En matière de conditions d'attribution, l'étude relève la première amélioration nette sur le crédit à l'habitat depuis six ans, et la première depuis quatre ans pour le crédit à la consommation. Dans le domaine du crédit immobilier, les banques « imputent principalement cette inflexion à la baisse du coût de leurs ressources, ainsi qu'à la concurrence toujours vive qu'elles se livrent sur ce segment du marché du crédit ».

Pour le crédit à la consommation, l'assouplissement des critères a été opéré, selon l'étude, « en réponse à l'amélioration de la capacité de remboursement des ménages et, dans une moindre mesure, à l'intensification de la concurrence entre établissements prêteurs ».