Les taux d'intérêt des crédits immobiliers en France, après une baisse quasi-ininterrompue depuis fin 2008, restent très près de leur plancher historique, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée lundi.

Pour le mois de juillet 2010, les taux moyens des prêts immobiliers se sont établis à 3,39% (hors assurances et coût des sûretés) contre 3,38% en juin.

Les taux de prêts restent donc à un de leurs niveaux les plus bas observés depuis que les statistiques existent en 1964, le plancher ayant été atteint au 4e trimestre 2005 avec 3,36%, indiquent les auteurs de l'étude.

Une majorité de prêts accordés en dessous de 3,5%

Pour la première fois en France, la moitié des prêts accordés se situent même en dessous de 3,5%, souligne l'étude. Les taux étaient encore de 3,93% au troisième trimestre 2009 et de 5,07% au 4e trimestre 2008, selon cet observatoire.

Depuis novembre 2008, les taux des crédits immobiliers aux particuliers « ont reculé de 176 points de base », ajoute l'étude pour qui cela a « permis au marché de retrouver de la vigueur ».

Pour Crédit Logement, « les conditions de crédit restent bonnes: le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté est maintenant de 10% inférieur à son niveau de décembre 2008 ».

La durée moyenne des prêts baisse un peu, s'établissant en juillet à 208 mois (17 ans et 4 mois) contre 209 en juin.

Mais en raison de l'augmentation des prix et d'un recours accru à l'endettement, le coût relatif des opérations immobilières financées par emprunt s'établit à 3,87 années de revenus en juillet, retrouvant pratiquement le point haut de l'été 2007.

Malgré la baisse des taux, le total des crédits immobiliers accordés par les banques devrait s'élever à 140 milliards d'euros en 2010, en progression de seulement 17% sur 2009, mais encore loin du record de 2007 (170,23 milliards), selon une autre étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée le 21 juillet.

Depuis la fin des années 90, la hausse des prix de l'immobilier a été de 140% et les prix ont même été multipliés par 22 depuis 1964, soit bien plus que l'inflation, constatait l'étude de l'organe central de garantie des prêts pour le logement.