Les entreprises restent "confrontées à d'importantes difficultés d'accès au crédit", affirme lundi la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), qui conteste que la contraction du crédit soit due d'abord à la faiblesse de la demande.

"Les entreprises restent confrontées à d'importantes difficultés d'accès au crédit, ce qui contrarie leur activité et met parfois leur existence même en péril", écrit l'organisation patronale dans un communiqué.

"Ainsi la baisse, à fin novembre, de 17,5% des crédits de trésorerie sur un an est extrêmement préjudiciable aux PME qui ont souvent le sentiment que les banques reconstituent leur marge sur leur dos", poursuit-elle.

La hausse du volume global des crédits des banques aux entreprises et aux ménages était en novembre de 1,0% sur un an, le volume des crédits aux entreprises s'étant contracté de 2,3%, particulièrement les crédits de trésorerie (-17,5%), a annoncé mercredi la Banque de France.

La Fédération bancaire française (FBF) a expliqué la semaine dernière que les "crédits aux entreprises reflét(aient) la conjoncture" économique.

Sa directrice générale Ariane Obolensky a fait valoir sur BFM radio que "globalement" il n'y avait "pas une demande très forte de crédits de trésorerie, puisque le taux d'utilisation des lignes est plutôt historiquement bas à l'heure actuelle", même si les réalités sont "différentes" selon les entreprises, "notamment les TPE".

La CGPME "conteste formellement l'explication selon laquelle +la contraction de l'encours de crédit est plus une question de demande que d'offre+", dit-elle dans son communiqué.

Son président Jean-François Roubaud doit rencontrer vendredi Baudouin Prot, président de la FBF et directeur général de BNP Paribas, pour évoquer les difficultés rencontrées par les entreprises.