La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi, dans l'attente, plus tard cette semaine, de connaître l'issue de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et un indicateur d'inflation aux Etats-Unis.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 avançait de 0,23% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Vendredi, l'indice avait abandonné 1,11% à 8.061,31 points, sa pire performance depuis le 3 janvier. Sur la semaine, le CAC 40 avait cédé 1,76%.

« Le point d'orgue de la semaine ne devrait pas être la réunion de la Banque centrale européenne, qui devrait simplement préparer le terrain à une baisse des taux en juin, mais la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) au mois de mars aux Etats-Unis » mercredi, commente Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.

La BCE se prononcera jeudi sur la suite de sa politique monétaire, dans un marché qui s'attend majoritairement, et depuis plusieurs semaines, à voir l'institution monétaire européenne procéder à la première baisse de ses taux directeurs en juin, après les avoir porté à leur plus haut niveau historique.

Les investisseurs s'interrogent davantage sur le moment de la première baisse des taux de Fed, la puissante banque centrale américaine, après la publication d'indicateurs économiques la semaine dernière signalant une économie américaine encore vigoureuse.

« Il est de plus en plus difficile de concilier les nouvelles données macroéconomiques avec l'idée d'une réduction des taux de la Fed dès le mois de juin », estime Stephen Innes, analyste de Spi AM.

« Face à l'incertitude qui plane sur l'inflation, il peut sembler tout à fait contre-intuitif de prendre des positions à risque lundi matin, alors que les prix du pétrole s'envolent », a-t-il ajouté.

Le cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a dépassé la barre des 85 dollars la semaine précédente et le baril de Brent de la mer du Nord celle des 90 dollars.

« Cette hausse peut être attribuée à une combinaison de facteurs : des perspectives économiques mondiales plus optimistes, ce qui stimule les attentes en matière de demande de pétrole, et les réductions volontaires de la production par l'OPEP+, ce qui contribue à resserrer l'offre sur le marché », explique Stephen Innes.

Parmi les valeurs à suivre

L'Oréal : la banque d'affaires Jefferies dit s'attendre à « des résultats annuels décevants en 2024 » dans une note publiée lundi, en raison d'un « marché occidental ralenti » et « incapable de combler » une croissance en Chine qui « pourrait être plus faible » cette année.

Atos : la société d'investissement Butler Industries s'est ralliée dimanche au plan de sauvetage proposé par l'entreprise Onepoint pour Atos, à la veille de la présentation par le groupe informatique en difficulté de son cadre de refinancement à ses créanciers.

Believe : le géant Warner Music Group (WMG) a décidé, « après mûre réflexion, (...) de ne pas présenter d'offre ferme » de rachat du groupe français spécialisé dans la distribution musicale Believe, selon un communiqué samedi.