Le Groupe ADP a annoncé lundi un bénéfice net de 588 millions d'euros, en baisse de 3,5%, pour 2019, une année marquée par la fermeture anticipée de l'aéroport Atatürk d'Istanbul qu'il avait dans son portefeuille jusqu'à début avril. Le nombre de passagers est, de fait, en repli de 16,7% par rapport à 2018.

Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 4,700 milliards d'euros, en progression de 17,3% grâce à la croissance des activités aéronautiques et commerciales à Paris, l'impact de l'intégration de deux sociétés de services à Paris et l'intégration de l'aéroport d'Amman depuis avril 2018, selon un communiqué du groupe. Le groupe fixe l'hypothèse de croissance du trafic des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et d'Orly « entre +2% et +2,5% en 2020 par rapport à 2019 ».

En 2019, « le trafic total du groupe ADP s'établit à 234,5 millions de passagers pour l'année 2019, en baisse de 16,7% par rapport à 2018. Pour autant, sans prendre en compte le trafic de l'aéroport d'Atatürk, le trafic du groupe a progressé de +2,3% par rapport à 2018 », a déclaré son PDG Augustin de Romanet, cité dans le communiqué. Le groupe « se félicite que le gouvernement turc ait tenu ses engagements en compensant le manque à gagner dû à l'expiration anticipée de cette concession », a-t-il ajouté.

Le turc TAV Airports, dont Groupe ADP possède 46,1%, sera dédommagé par l'État turc de 389 millions d'euros pour l'arrêt en avril des vols commerciaux sur l'aéroport qu'il exploitait à Istanbul, où un nouvel aéroport a repris ce trafic, a annoncé le groupe en décembre. TAV détenait le droit d'exploiter l'aéroport national et international d'Atatürk à Istanbul pour quinze ans et demi, de juillet 2005 au 2 janvier 2021 mais n'avait pas obtenu ensuite la concession d'exploitation du nouvel aéroport.