La rentabilité de l’épargne financière des ménages français a flanché au premier semestre 2013, notamment en raison d’une chute boursière au mois de juin, relève une étude de la plate-forme de bases de données IODS.

Les Français ayant misé sur des produits d’épargne financière en 2013 n’ont pour l’heure pas été gagnants selon IODS, plate-forme de bases de données créée par l’école de management Insead et par l’Observatoire de l’épargne européenne. L’indice IODS Patrimonial prend en compte les intérêts, dividendes, plus-values, frais et commissions de l'ensemble des produits d'épargne financière - dépôts, livrets, comptes à terme, actions, obligations, assurance-vie, épargne retraite. Au premier semestre, cet indice se limite à une hausse de 1,5%, ce qui correspond à un rendement annuel de 3%. L’année 2013 s’annonce ainsi assez peu rentable, la performance annuelle moyenne de l’indice étant de 3,9% de fin 1995 à septembre 2012.

Les placements les plus rémunérateurs sont les titres (obligations, OPCVM – organismes de placement collectif en valeurs mobilières – et actions cotées) avec un taux de performance de 3%, devant l’assurance-vie et les produits de retraite (1,6%) et les dépôts bancaires (1,1%).

Juin : première baisse depuis un an

Le premier semestre partait sur de bonnes bases avant d’être plombé par un mois de juin morose, marqué par un indice IODS Patrimonial de -0,4% sur un mois. Il s’agit de la première baisse de l’indice depuis un an. En cause : le marché des actions en forte baisse. Le CAC 40 a perdu 5,4% en juin, les arbitrages attendus de la Fed (Réserve fédérale des Etats-Unis) perturbant alors les marchés. L’épargne en obligations, OPCVM et actions a logiquement été la plus touchée, avec une baisse de 2,3% de la performance en juin, affectant le résultat du deuxième trimestre (0,5%) après un premier trimestre rémunérateur (2,6%).

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La morosité du mois de juin a touché tous les actifs. Le taux de rémunération des dépôts bancaires non-réglementés s’est englué (+0,2%), clôturant un premier semestre peu rentable (1,1%). La surprise provient plutôt de l’évolution du rendement de l’assurance-vie et des produits de retraite, en augmentation aux premier (0,8%) et second (0,7%) trimestres mais en baisse de 0,3% en juin. Sur un mois, IODS estime à près de 8 milliards d’euros les moins-values latentes, c’est-à-dire les pertes théoriques, de l’assurance-vie. Une conséquence d’une hausse soudaine du taux de rendement de l’OAT à 10 ans, à 2,2%, en juin, ce qui a pesé sur les performances des portefeuilles obligataires selon les analystes de IODS.

Si ce bilan n’incite pas à l’optimisme, les perspectives se sont améliorées au cours de l’été pour les produits boursiers. Le CAC 40 flirte encore avec les 4.000 points fin août après être passé sous la barre des 3.600 points à la fin du mois de juin.