Le marché français de l'assurance vie est resté dynamique en mai, les dépôts restant, comme lors du mois précédent, nettement supérieurs aux retraits, selon les chiffres provisoires dévoilés mercredi par la Fédération française de l'assurance (FFA).

En mai, les « cotisations », c'est-à-dire les dépôts sur des assurances vie collectés par les assureurs, ont atteint 10,7 milliards d'euros, tandis que les « prestations », c'est-à-dire les retraits réalisés par les clients, ont représenté 8,7 milliards, soit une collecte nette de deux milliards d'euros, montrent ces chiffres. Ce niveau de collecte nette, l'un des meilleurs constatés ces derniers mois, est identique à celui d'avril, mais il est surtout beaucoup plus élevé que celui du mois de mai 2017, durant lequel la collecte nette était quasiment restée au point mort, avec un petit surplus de 100 millions d'euros.

9,6 milliards d'euros nets depuis le début de l'année

De manière plus générale, la collecte nette atteint depuis le début d'année un niveau bien au-dessus de celui de la même période en 2017 : depuis janvier, elle atteint 9,6 milliards d'euros alors qu'elle ne dépassait guère 1,4 milliard sur les cinq premiers mois de l'an dernier. Depuis le début de l'année, 29% des cotisations, soit 17 milliards d'euros environ, ont été versées sur des supports dits en unités de compte, qui ne donnent aucune garantie à l'épargnant de conserver l'argent investi mais lui promettent des rendements potentiellement supérieurs. De janvier à mai 2017, cette part était de 27%.

La grande majorité des assureurs tentent ces derniers mois de gonfler les placements en unités de compte car les fonds dits « euros », qui restent dominants et garantissent le capital investi, rapportent de moins en moins d'année en année, face au bas niveau des taux d'intérêt, et forcent les compagnies à mettre de côté d'importantes réserves imposées par la réglementation. Au total, l'encours des contrats d'assurance vie représentait 1.694 milliards d'euros fin mai, soit 2% de plus qu'un an plus tôt.