Le marché français de l'assurance vie a continué à bien se comporter en juin, la collecte nette atteignant près de deux milliards d'euros, selon des chiffres dévoilés mercredi par la Fédération française de l'assurance (FFA).

En juin, les dépôts réalisés par les épargnants sur ce placement ont atteint 12,3 milliards d'euros, tandis que les montants retirés ont représenté 10,4 milliards, d'où une collecte nette d'environ deux milliards, fait savoir la fédération. Ce niveau de collecte est relativement stable par rapport aux mois précédents, les dépôts ayant dépassé les retraits de 2,2 milliards en mai et de 2,1 milliards en avril, mais marque une hausse très significative par rapport aux 500 millions collectés un an plus tôt, au mois de juin 2017.

En cumulé sur les six premiers mois de l'année, la collecte nette atteint ainsi 12,2 milliards d'euros, contre 2,1 milliards sur la même période en 2017. « Ces chiffres sont dans une bonne moyenne, avec une constante dans la progression de la part des unités de compte », a déclaré à l'AFP Bernard Spitz, le président de la FFA.

Les unités de compte captent 30% de la collecte

Depuis le début de l'année, 30% des cotisations, soit 21,4 milliards d'euros environ, ont été versées sur des supports dits en unités de compte, qui ne donnent aucune garantie à l'épargnant de conserver l'argent investi, mais lui promettent des rendements potentiellement supérieurs. A fin mai, la part de ce support dans la collecte était légèrement moins élevée, à 29%.

La grande majorité des assureurs tentent en effet ces derniers mois de gonfler les placements en unités de compte car les fonds dits « euros », qui restent dominants et garantissent le capital investi, rapportent de moins en moins d'année en année dans un contexte de taux d'intérêts bas, forçant les compagnies à mettre de côté d'importantes réserves imposées par la réglementation. Au total, l'encours des contrats d'assurance vie s'élevait fin juin à 1.701 milliards d'euros, en hausse de 3% sur un an.