Selon le PDG de la branche assurance de BNP Paribas, les rachats (retraits totaux ou partiels) de leurs contrats d'assurance-vie par les épargnants « ont beaucoup diminué » en début d'année 2012 par rapport à la fin de l'année 2011.

« Les rachats ont beaucoup diminué, les gens sont moins inquiets » qu'à la fin de l'année 2011, a constaté Eric Lombard lors de la présentation des résultats de la filiale d'assurance-vie et dommage de la banque française.

Sur les derniers mois de 2011, l'assurance-vie, produit d'épargne d'habitude chéri des Français, avait globalement connu une certaine désaffection, avec plusieurs mois de décollecte (rachats supérieurs aux versements sur les contrats). « Ces rachats étaient liés au désendettement de certains ménages ou à des projets » pour lesquels ils préféraient ne pas emprunter mais plutôt récupérer avant le terme du contrat tout ou partie du capital placé en assurance-vie.

Retour à la normale ?

Toutefois, « La situation est revenue à la normale », a estimé le dirigeant. Les mois de janvier et février ont été bons pour BNP Paribas Cardif en terme de collecte, même si mars devrait « être plus mou » en raison de l'attentisme des épargnants à l'approche des élections, a-t-il commenté.

BNP Paribas Cardif, qui représente environ 8% du marché de l'assurance-vie en France selon un communiqué, a enregistré l'an dernier un résultat net avant impôts de 476 millions d'euros, en baisse de 41% par rapport à 2010. Ce recul s'explique en partie par la coût de son exposition à la dette grecque, qui a impacté ses comptes de 293 millions d'euros en 2011.