La Sgam (société de groupe d'assurance mutuelle) Covéa, entité qui réunit les assureurs mutualistes MMA, Maaf et GMF, a enregistré en 2010 un bénéfice net plus que doublé (+113%), à 522 millions d'euros, avec un bond en assurance-vie, selon un communiqué publié mercredi.

Le groupe a conforté, au cours de l'exercice, sa place de numéro un en assurance de biens, avec un portefeuille de 10,6 millions de clients. « Covéa enregistre une bonne année sur le plan commercial et très convenable sur le plan des résultats », a commenté le PDG de Covéa Thierry Derez, cité dans le communiqué. Au total, le chiffre d'affaires a progressé de 4,3% à 13,5 milliards d'euros.

Progression de l'assurance-vie

La croissance est supérieure à celle du marché en assurance dommage (+1,8%) mais surtout en assurance-vie (9,9%), où elle atteint plus du double de celle du marché (+4%). L'assurance-vie pèse désormais 32% du chiffre d'affaires, ce qui en fait le premier contributeur aux revenus de Covéa.

Solvabilité II

Interrogé, lors d'une conférence de presse, sur la répartition idéale du portefeuille d'activités de Covéa, M. Derez a expliqué que les incertitudes entourant le nouveau cadre réglementaire Solvabilité II, dont l'entrée en vigueur est prévue début 2013, ne permettaient pas de se projeter. « Il est très envisageable que, dans un laps de temps relativement bref, deux ou trois ans, Solvabilité II rebatte les cartes en ce que certaines branches très consommatrices de fonds propres vont se trouver délaissées par certains acteurs », a néanmoins anticipé le patron de Covéa.

Quant à la répartition sur le plan géographique, M. Derez a indiqué que la part de l'international dans les revenus du groupe devrait passer de 3% en 2010 à 10% en 2011, principalement grâce à l'acquisition du britannique Provident Insurance et des italiens Bipiemme Assicurazioni et Bipieme Vita (filiales du groupe Banca Popolare di Milano). Au-delà, le manque de précision de Solvabilité II sur l'appréhension des filiales étrangères rend difficile une prévision, a expliqué M. Derez.