Méfiance ! De faux avocats, notaires ou généalogistes tentent d’extorquer de l’argent à des particuliers en leur promettant, par courrier papier, de bénéficier d’indemnités liées à des liquidations judiciaires. Le dernier exemple en date concerne l’affaire Ader Capital.

Abusés jusqu’au bout. En avril 2018, cBanque avait levé le voile sur les agissements d’Ader Capital, une société proposant, sous couvert de cession de dettes, des montages financiers complexes qui font aujourd’hui l’objet d’une enquête pour fraude. Depuis, Ader Capital a été placée en redressement judiciaire, et ses clients tentent désormais de récupérer leur argent. Mais ces derniers se retrouvent à nouveau la cible d’escrocs. Cette fois, il s’agit d’un faux cabinet d’avocats - baptisé « Dupond & Associés » - qui tente de leur extorquer de l’argent en leur proposant de participer à une procédure collective contre Ader Capital. Procédure, bien sûr, qui n’existe pas.

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Les victimes d’Ader Capital ne sont toutefois pas les seules à subir ce type de tentatives d’arnaques. Dans un article publié sur son site web, l’association de consommateurs UFC Que Choisir dénonce d’autres cas. Certains émanent du même faux cabinet d’avocats, Dupond & Associés, qui vise les clients d’autres sociétés placées en liquidation, avec le même mode opératoire : un courrier papier, avec lettre à entête du faux cabinet, leur promettant de toucher rapidement des indemnités. « La condition pour recevoir l’argent promis : un paiement anticipé de leurs honoraires », détaille UFC Que Choisir. « Le consommateur, se croyant sorti d’affaire, envoie l’argent grâce à un RIB… et n’entend plus jamais parler de son interlocuteur. »

Le piège de l’assurance vie oubliée

Une autre arnaque, proche dans sa conception, s’appuie sur l’assurance vie. Des escrocs, se faisant passer pour des notaires ou des généalogistes, appâtent leurs victimes avec la promesse d’un contrat oublié dont ils seraient les bénéficiaires. Pour savoir qui est le détenteur et toucher le capital, il faut bien sûr payer…

Comment éviter de tomber dans le piège ? UFC Que Choisir donne deux conseils :

  • vérifier les « informations délivrées dans le courrier (liquidation judiciaire, date d’audience prévue, etc.) » en contactant par téléphone le « greffe du tribunal de commerce correspondant à la ville de l’entreprise en liquidation mentionnée » ;
  • lire attentivement le courrier reçu, à la recherche de « fautes d’orthographe » ou « d’informations non détaillées ».