Les mesures décidées par l'autorité européenne des marchés financiers pour protéger les épargnants particuliers des dangers de certains placements spéculatifs vont entrer en vigueur la semaine prochaine.

D’ici quelques jours, les épargnants européens seront mieux protégés des investissements hautement spéculatifs, à savoir les CFD et les options binaires. En effet, les mesures d’intervention retenues en mars dernier par l’Autorité européenne de contrôle des marchés financiers (ESMA) vont entrer en vigueur cet été, et ce, en deux temps.

Dès le 2 juillet prochain, la commercialisation d’options binaires – cet outil de trading qui permet de parier sur la baisse ou la hausse de cours boursiers – sera interdite aux particuliers. Ce placement fait en effet souvent l’objet de plaintes. Car, en plus de présenter un risque de perte en capital très élevé et généralement sous-estimé par les investisseurs, les options binaires font partie des produits boursiers phares des plateformes de trading illégales. Non habilitées par l’Autorité des marchés financiers (AMF), celles-ci se révèlent souvent être des escroqueries.

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Restriction sur les CFD à partir d’août

Quant aux contrats de différences ou CFD, leurs ventes vont être fortement réduites. Pour rappel, les CFD sont des produits dérivés, à fort effet de levier, qui permettent de parier sur la variation du cours d’un titre ou d’un indice, sans l’acheter et en immobilisant un faible pourcentage de son prix d’achat. A partir du 1er août, seuls les CFD présentant des « limites spécifiques à l’effet de levier » pourront être commercialisés : 100 contre 1 pour les investisseurs ayant mené au moins 40 transactions au cours des 24 derniers mois, 50 pour 1 pour les autres.

Concrètement, cela signifie qu’un investisseur averti devra immobiliser au moins 1% de la valeur totale du sous-jacent pour ouvrir une position. Pour un particulier plus néophyte, le ratio sera de 2%. Parmi d’autres mesures d’encadrement, les fournisseurs de CFD devront également avertir, dans leurs communications, les investisseurs des risques attachés à ces produits.

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Dans un récent communiqué, l’AMF se réjouit de l’entrée en vigueur prochaine de ces dispositions et souligne qu’elles viennent « s’ajouter au dispositif d’interdiction de la publicité électronique sur les produits les plus risqués, prévu dans le cadre de la loi Sapin II ». En effet, depuis janvier 2017, les publicités vantant les gains grâce aux CFD et aux options binaires sont interdites en France.