Comme 55 millions d'autres Français, vous détenez peut-être au moins un livret d'épargne réglementé. Vous vous posez la question : faut-il déclarer aux impôts les intérêts de votre Livret A, de votre LDDS, de votre LEP ou de votre Livret Jeune ?

Depuis jeudi, il est possible de déclarer ses revenus en ligne. Et vous vous demandez peut-être si vous devez déclarer les intérêts générés par vos produits d'épargne réglementée. La réponse est non. C'est, en effet, l'un des nombreux atouts des livrets d'épargne réglementée : les intérêts générés ne sont soumis ni à l'impôt sur le revenu, ni aux prélèvements sociaux. En clair, la rémunération affichée (3% pour le Livret A et le LDDS, 5% pour le LEP) est nette d'impôts et donc perçue intégralement. Il n'est même pas nécessaire de reporter sur votre déclaration les intérêts que vous avez touchés le 31 décembre dernier.

Le taux du Livret A (et par extension celui du LDDS), restera figé à 3% jusqu'au 31 janvier 2025. Ce taux est appliqué depuis le 1er février 2023. Un véritable manque à gagner pour les épargnants. En effet, en appliquant la formule de calcul, le taux aurait dû être de 4,10% au 1er août dernier, et passer à 3,90% depuis le 1er février.

Un rappel également : cette exonération vaut pour l'ensemble des intérêts, y compris ceux générés par la partie de l'encours dépassant le plafond de versement.

« Une fois le plafond du Livret A atteint, les intérêts sont-ils soumis aux cotisations sociales ? »

Plus compliqué pour le PEL et le CEL

Ils font aussi partie de la grande famille de l'épargne réglementée. Mais la question de la déclaration de revenus est plus complexe pour le Plan d'épargne logement (PEL) et le Compte épargne logement (CEL). Leur régime fiscal a, en effet, changé depuis 2018 : les intérêts des PEL et CEL ouverts après le 31 décembre 2017 sont imposables. C'est le cas également des PEL ouverts avant cette date et qui ont dépassé leur 12e anniversaire.