Plusieurs nouveautés vont impacter votre budget au mois de juillet : Si le prix du tabac frise les 10 euros par paquet, les tarifs réglementés du gaz sont en baisse et désormais, les frais bancaires liés à un plan d'épargne en actions sont plafonnés. Par ailleurs, il est désormais possible de payer ses amendes et ses impôts dans les bureaux de tabac.

Voici tout ce qui change au 1er juillet et qui peut avoir un effet direct ou indirect sur votre porte-monnaie.

Prix des cigarettes en hausse

Pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement d'un paquet de cigarettes à 10 euros en moyenne en 2020, le prix de certains d’entre eux va augmenter dès mercredi. Par exemple, les Camel Shift se vendront non plus 9,60 euros, mais 9,80 euros le paquet de 20 unités. Certains paquets de tabac à rouler vont aussi augmenter de 9,50 euros à 9,60 euros. En revanche, les paquets de la marque Winston sont eux… en baisse de 10 centimes.

Gaz : légère baisse des tarifs réglementés

Le tarif réglementé du gaz hors taxe va baisser de seulement 0,3% au 1er juillet. Un repli plus faible qu’attendu puisque le gouvernement a décidé de le lisser sur les prochains mois afin d’éviter une remontée trop brusque lors des mois d’hiver. Le tarif moyen hors taxe aurait normalement dû chuter de 5,1%, selon la formule de calcul habituelle.

Payer ses amendes ou ses impôts dans un bureau de tabac

Après une expérimentation lancée en février dans les départements de Corrèze, de Corse-du-Sud, des Côtes-d’Armor, du Gard, de la Loire, de la Marne, de l'Oise, en Haute-Saône, dans le Vaucluse et dans les Yvelines, il est désormais possible de payer ses amendes ou ses impôts dans 4 700 bureaux de tabac répartis dans 3 400 communes de France. Le paiement par carte bancaire est souhaitable et limité à 300 euros en espèces.

Plan d'épargne en actions : frais plafonnés

Pour accompagner la volonté du gouvernement de voir les Français investir dans les entreprises, la loi Pacte encadre à partir du 1er juillet les frais bancaires du Plan épargne en actions. Ainsi le décret du mois de février stipule que ceux-ci ne doivent pas dépasser 10 euros maximum pour une ouverture; que les droits de garde ne peuvent être supérieurs à 0,4% de la valeur des titres détenus, par an et que les frais de transaction et d’arbitrage par voie dématérialisée sont plafonnés à 0,5% de la valeur de l’opération. Enfin, le décret instaure un plafond pour les frais de transfert ou de clôture : 15 euros maximum par ligne de titres à transférer, dans la limite de 150 euros pour l’ensemble des frais liés à ce transfert.

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Encadrement des loyers à Paris

Un an après sa mise en place, l’encadrement des loyers est mis à jour à Paris à partir du 1er juillet. Une mesure qui concerne les logements meublés et non meublés du parc locatif privé parisien. Concrètement, l’encadrement des loyers fixe un loyer de référence par quartier et par type de logement au mètre carré.

Pour connaître les montants, une carte interactive qui découpe Paris en 80 quartiers est proposée par la préfecture. Avec ces nouveaux plafonds, le prix de référence augmente de 0,5 euro (2,1%) dans le quartier des Halles (1er), de 0,4 euro (1,4%) dans celui de l'Ecole militaire (7e) et de 0,3 euro (1,4%) à Saint-Fargeau (20e).

Taux d’usure

Les taux d’usure, taux maximum au-delà duquel une banque n’a pas le droit de prêter, vont légèrement augmenter, notamment sur les durées de plus de 20 ans (+0,06% à 2,57%), une bonne nouvelle pour les emprunteurs modestes qui souhaitent souscrire à un crédit immobilier selon les courtiers. En revanche, les taux d'usure vont rester stables sur les prêts entre 10 et 20 ans (2,40%) et sont orientés à la baisse sur les durées de moins de 10 ans (-0,02% à 2,39%).

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Taux d’intérêt légal

Les taux d'intérêt légal applicables au 2e semestre 2020 se situent entre 0,84% et 3,11%. Ils atteignent ainsi leur plus bas niveau depuis 2015. L’intérêt légal correspond à la somme d'argent due à un créancier en cas de retard de paiement d'une dette.

Revalorisation des allocations chômage

Les allocations chômage seront revalorisées de 0,4% a annoncé l'Unédic mardi. Cette revalorisation concerne 92% des demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance chômage au 1er juillet 2020, soit environ 3 millions d'allocataires. L’allocation minimale passe à 29,38 euros par jour, contre 29,26 euros actuellement.

Chômage partiel de longue durée

Le gouvernement instaure au 1er juillet un nouveau dispositif de chômage partiel longue durée qui indemnisera toujours les salariés à hauteur de 84% de leur salaire net (100% pour les salaris au Smic). Les 15% restants sont à la charge de l’entreprise. D’une durée maximale de deux ans, ce chômage partiel longue durée devra faire l’objet d’un accord collectif d’entreprise. Pour soutenir les domaines les plus touchés, comme le tourisme, la restauration ou l'aéronautique, la prise en charge de leur indemnisation est maintenue à 100% par l’Etat jusqu’au 30 septembre au moins. Une réévaluation des montants de prise en charge devrait avoir lieu au 1er octobre 2020.

Aide aux saisonniers agricoles

L'organisme paritaire Action logement va commencer à verser une aide de 150 euros, renouvelable trois fois, aux saisonniers agricoles mobilisés pendant la crise sanitaire. Le dispositif de demande ouvre ce mardi. Une aide exceptionnelle pour le paiement du loyer ou le remboursement de l'emprunt immobilier est aussi prévue pour les saisonniers dont les ressources sont inférieures à 1,5 Smic et qui ont perdu au moins 15% de leurs revenus en raison de la crise sanitaire.

Aide aux entreprises qui recrutent un apprenti

Une aide de 8 000 euros pour les majeurs et 5 000 euros pour les mineurs sera accordée à toutes les entreprises qui embaucheront des apprentis entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021.