Près de 1 Français sur 2 épargne chaque mois. Mais le niveau de revenus induit un grand écart sur la somme mise de côté.

Livret A bientôt à plus de 3%, LEP à plus de 6%... Epargner sans risque n'aura pas rapporté autant depuis longtemps en France. Et selon une étude (1) réalisée par Mon Petit Placement, une fintech spécialisée dans l'investissement, le montant mensuel mis de côté est 400 euros. Les sources de motivation des 18-65 ans interrogés sont même plutôt logiques dans une période où l'incertitude règne : « mettre leur famille à l'abri et préparer leur retraite. »

Derrière cette moyenne se cachent des réalités bien différentes : alors que les Français les plus aisés, qui sont déjà surreprésentés au sein des personnes qui épargnent, déclarent mettre de côté 780 euros en moyenne chaque mois, ce montant est bien plus faible au sein des catégories plus modestes, avec une somme de moins de 300 euros.

Les 18-24 ans plus aventureux

Ainsi, « 46% des Français interrogés expliquent avoir la possibilité de mettre de l'argent de côté tous les mois, proportion qui a tout de même augmenté par rapport à octobre 2021 (+7 points), grâce à l'épargne accumulée pendant la crise sanitaire. Il y a en revanche de grandes différences en termes de niveau de revenu : si 82% des personnes issues de la catégorie aisée arrivent à épargner chaque mois, elles ne sont que 20% au sein de la catégorie pauvre. »

Les solutions les plus envisagées pour sécuriser le futur restent majoritairement des produits financiers a priori moins risqués tels que les produits d'épargne traditionnels ou l'assurance vie. Cependant, en fonction des âges et des situations, les préférences évoluent, comme par exemple pour les 18-24 ans et les plus aisés qui favorisent davantage les produits d'investissement comme l'assurance vie, ou l'investissement en bourse.

Un moral en berne

Par ailleurs, les chiffres de l'inflation inquiètent et les prix de l'énergie s'envolent. Par conséquent, les Français craignent une crise économique : ils ne sont que 27% à se dire optimistes à l'égard de l'avenir (18 points de moins par rapport à août 2021). Ce sont d'ailleurs les hommes qui sont les moins découragés par ce contexte, contrairement aux femmes.

Une inquiétude qui se ressent également pour la situation financière des foyers puisqu'une personne interrogée sur deux fait particulièrement attention à ses dépenses afin d'être en mesure d'épargner ou d'investir le plus possible.

(1) L'enquête a été menée auprès d'un échantillon de 1013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 4 novembre 2022.