Réduire le montant de l’impôt sur le revenu en prenant le moins de risque possible, voici la mission confiée par une famille à Samuel You. Le conseiller du cabinet Phoenix Finance - qui inaugure la nouvelle rubrique de MoneyVox « Argent en famille » - nous détaille la solution choisie.

La famille en chiffres

Madame, 45 ans, cadre dans une PME, et Monsieur, 44 ans, cadre dirigeant. Ils sont mariés sous le régime de la communauté et ont 2 enfants de 11 et 15 ans

Ressources : 195 000 nets de revenus nets par an

Impôt sur le revenu payé en 2019 : 42 000 euros avec une tranche marginale d'imposition à 41%

Patrimoine : crédit immobilier en cours de 2 300 euros par mois pour l'achat de leur résidence principale en 2016 dans les Yvelines + 200 000 d'épargne liquide disponible

Quelle est la problématique à résoudre ?

Samuel You

Samuel You, fondateur de Phoenix Finance, est conseiller en investissement financier. Il est membre de Neofa, plateforme de mise en relation avec des conseillers indépendants.

Samuel You, conseiller financier, membre de Neofa : « Cette famille est venue me contacter afin de connaître les possibilités de diminuer un peu le montant des 42 000 euros d’impôts sur le revenu payés chaque année. Ces clients ont un profil de risque faible. Ils sont propriétaires de leur résidence principale et ont à disposition 200 000 euros d’épargne liquide placée sur des livrets. Ils n’ont pas d’assurance vie, de compte-titres ou de plan d'épargne en actions. N’aimant pas les solutions de défiscalisation immobilière ou les placements risqués, il n’était pas question donc de leur proposer de l’investissement outre-Mer via un Girardin ou la souscription de parts de FCPI. Deux dispositifs qui, vu leur profil, auraient permis potentiellement d’avoir une diminution d’impôts beaucoup plus importante. »

Dans ce contexte, vous leur avez proposé de souscrire un Plan d'épargne retraite. Pourquoi ?

Samuel You : Il permet d'écrêter la tranche marginale d’imposition de ce couple, qui est à 41%. En effet, les versements volontaires sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite. Sachant que les 30 000 euros supérieurs de leurs revenus sont imposés à 41%, autant placer cette somme sur un Plan d'épargne retraite individuel (PERin). En revanche, il semble moins intéressant d’investir davantage sur ce produit pour les montants de la rémunération qui touchent la tranche marginale d’imposition inférieure. En effet, s’ils sortent en capital au moment de la retraite, ce montant sera fiscalisé et il est fort probable que ce couple soit dans la tranche marginale à 30%. Pour bénéficier au mieux de l’intérêt fiscal du PER, il est nécessaire d’être imposé à une tranche marginale plus basse à la sortie.

Je leur ai donc conseillé, au vu de leur situation, d’investir 30 000 euros avec à la clé une déduction fiscale de 12 300 euros, soit 41% d'efficacité fiscale sur leur investissement et presque 30% d'impôt sur le revenu en moins à payer. Les 30 000 euros se capitaliseront jusqu’au départ en retraite permettant de compléter leurs revenus à ce moment-là.

Au final, quelle a été la décision de vos clients ?

Samuel You : Ils ont ouvert deux PER : un au nom de Madame et un au nom de Monsieur qui leur permet d'utiliser leur plafond retraite respectif. Le PER a aussi une approche prévoyance, puisqu'il permet de débloquer les fonds investis en cas de décès avant la retraite du conjoint ou d'invalidité, par exemple.

Après avoir fait une analyse de solvabilité de 6 établissements proposant un PER, leur niveau des frais… mes clients ont finalement opté pour le PER de Generali. Chacun a mis 15 000 euros sur son PER. Ils sont composés à 60% en fonds euros, 30% en SCPI et 10% en titres vifs. Dans la mesure où il y aura des investissements de même montant chaque année et que mes clients sont à 20 ans de la retraite, ils peuvent se permettre de mettre un peu d’actions même avec un profil prudent. L’idée étant bien sûr de réduire progressivement le risque à l'approche de la retraite.

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