Observant avec prudence la situation au Moyen-Orient, la Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi après des déclarations de responsables de la Fed mal reçues à Wall Street et avant la publication d'un indicateur clé sur l'emploi américain.

Le contrat à terme du CAC 40 reculait de 1,29% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Jeudi, l'indice vedette a fini stable (-0,02%) à 8.151,55 points.

Wall Street s'est replié jeudi après des déclarations prudentes de membres de la banque centrale américaine (Fed) et une nouvelle poussée de fièvre du pétrole sur fond de tensions géopolitiques accrues.

« L'appétit pour la prise de risque a pris un coup hier », a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

La hausse du prix du pétrole - le Brent ayant terminé au dessus de 90 dollars le baril pour la première fois depuis plus de cinq mois - pourrait jouer dans l'appréciation des marchés de l'inflation à venir et donc de la politique monétaire attendue des banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine.

La poussée pourrait faire « dérailler la Fed de son plan de trois baisses (des taux) cette année », explique l'experte. D'autant plus que plusieurs responsables de l'institution se sont montrés prudents sur les mouvements monétaires attendus.

Le président de l'antenne de la Fed à Minneapolis, Neel Kashkari, a notamment prévenu que « si l'inflation continuait à osciller », avec des sursauts occasionnels, il se « (poserait) la question de savoir s'il ne faut pas renoncer à toute baisse » des taux cette année.

En parallèle, les investisseurs scruteront les données américaines sur l'emploi. La publication en elle-même « ne devrait pas changer les anticipations du marché concernant une première baisse des taux en juin par la Réserve Fédérale », note Christopher Dembik, de Pictet. Mais « prudence », note-t-il, face à la situation géopolitique au Moyen-Orient qui « se dégrade rapidement ».

Parmi les valeurs à suivre

Bureau Veritas : la société d'investissement Wendel a annoncé vendredi avoir « réalisé avec succès la cession de 9% » du capital du groupe français d'inspection et de certification notamment à Bpifrance. La banque publique d'investissement entre ainsi à hauteur de 4% au capital de Bureau Veritas, principale participation de Wendel, qui indique avoir dégagé « environ 1,1 milliard d'euros brut de liquidités » par la vente.