Le ministre de l'Economie François Baroin a annoncé dimanche que la taxe sur les transactions financières que va introduire le gouvernement frapperait les actions, les titres et les dérivés.

« Ca taxera les actions, les dérivés et les titres à l'exception naturellement des obligations d'Etat », a déclaré M. Baroin lors de l'émission Le Grand Jury RTL/LeFigaro/LCI. « C'est donc une assiette plus large que l'impôt de Bourse », supprimé en 2008 et qui affectait uniquement les transactions sur les actions, a-t-il souligné.

Le ministre n'a pas voulu se prononcer sur la date d'entrée en application de la taxe. « Nous verrons quel est le calendrier » lors de la discussion au parlement en février et « on va en discuter avec les Allemands aussi », a-t-il ajouté. L'Allemagne a refusé de suivre la France dans l'introduction de cette taxe sans attendre le reste de l'Europe.

Les Européens divisés

M. Baroin a rappelé qu'une directive européenne était en préparation. Il a reconnu que la Grande-Bretagne et la Suède étaient opposées à cette taxe sur les transactions financières mais ajouté que Paris espérait bien la faire adopter par « 17 pays, ou plus si affinités ».

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Un moyen d'éviter « les délocalisations », c'est-à-dire d'éviter que les investisseurs fuient les bourses des pays qui adopteraient la taxation, c'est de taxer le titre de l'entreprise et pas le titre anonyme, a-t-il dit. Si « c'est le titre de l'entreprise qui est taxé partout dans le monde, cela évite les délocalisations », a-t-il assuré.