Une plongée dans les rouages de l’assurance-vie euro-croissance ; l’incertitude sur l’évolution du marché de l’immobilier ; un regard critique sur la généralisation des cartes bancaires NFC. Voici quelques-uns des sujets qu’il ne fallait pas rater cette semaine sur cBanque.

L’assurance-vie, un produit complexe

Plus que jamais, l’assurance-vie est le support d’épargne le plus apprécié des Français, qui y placent l’essentiel de leurs économies. Un produit populaire donc, mais aussi complexe. Régulièrement, nous levons le voile sur certaines de ses subtilités. Cette semaine, nous avons consacré un article au fonctionnement des fonds euro-croissance, qui ont la particularité de faire cohabiter une provision mathématique, assurant la garantie du capital à une échéance fixée à l'avance, et une provision de diversification, destinée à aller « chercher du rendement » comme l’explique Benoît Gommard, de BNP Paribas Cardif.

Autre article à vocation pédagogique, qui concerne cette fois l’ensemble des contrats : quelles sont les différences entre une assurance-vie à adhésion individuelle et une autre à adhésion collective ? « Le choix n’est pas neutre » nous a expliqué Eric Girault, le PDG de Finance Sélection. Le courtier, qui commercialise ses produits sur le site internet Mes-placements.fr, privilégie ainsi les contrats individuels, plus protecteurs pour l’assuré, estime-t-il. Emmanuelle Facchin, responsable commerciale d’un autre courtier, Linxea, est moins catégorique : le contrat collectif peut dans certains cas présenter des avantages, à condition de prévoir un blocage des frais dans les conditions générales.

Où va le marché de l’immobilier ?

Stop ou encore ? Les prix de l’immobilier, qui ont globalement baissé en 2014, vont-ils rester sur cette tendance ? A cette question, le baromètre LPI-SeLoger, parrainé par l’économiste Michel Mouillard, répond non, pronostiquant une légère remontée des prix en 2015, en lien avec une reprise attendue de l’activité. L’indice Notaires-Insee, de son côté, répond plutôt oui, et anticipe même une baisse des prix de 3,8% sur un an à fin avril.

Quoi qu’il en soit, le niveau des taux de crédits immobiliers reste lui historiquement bas. Le contexte économique y est pour beaucoup, mais les courtiers signalent également un regain de concurrence entre les banques qui tire encore les taux vers le bas : Empruntis, Meilleurtaux, Ace Crédit ou encore In&Fi constatent ainsi des décotes supplémentaires qui permettent de négocier, pour les meilleurs dossiers, des taux sur 20 ans inférieurs à 2%. « La volonté des banques de prêter reste très forte » explique Meilleurtaux. Et pour cause : selon In&Fi, elles ont pour la plupart augmenté de 15% leurs objectifs de production pour 2015.

Cartes bancaires NFC : les banques font le forcing

Chaque année depuis 4 ans, le parc de cartes bancaires NFC (pour Near Field communication, communication en champ proche) s’agrandit d’environ 10 millions d’unités. Résultat : une carte en circulation sur deux est aujourd’hui équipée pour le paiement sans contact. Une croissance impressionnante, mais qui doit plus au forcing des banques pour équiper leurs clients qu’à un réel décollage des usages, déplore UFC-Que Choisir. Dans l’édition de mars de son magazine, l’association de consommateurs décortique en effet la politique des banques de détail en la matière, et montre qu’une seule, la Banque Postale, prend le soin de demander un accord préalable, les autres équipant leurs clients par défaut. Elle critique également la mauvaise volonté de certaines, qui n’acceptent d’échanger les cartes NFC contre des cartes classiques que sous la pression, et parfois en facturant l’opération.

Un problème qui n’en serait pas un si l’usage du NFC était sans conséquence. Mais c’est loin d’être le cas, selon l’UFC qui rappelle que les banques ont choisi de faire l’impasse sur le cryptage des informations émises par ces cartes sans contact, ouvrant la porte à des vols de données et donc à des fraudes potentielles.

Moins sûres en raison du NFC, les cartes bancaires vont par contre devenir moins coûteuses. Le Parlement européen a en effet adopté cette semaine une législation plafonnant les commissions dites « d’interchange » facturées aux commerçants acceptant ce mode de paiement. Elles seront donc limitées d’ici un an et demi à 0,20% du montant de la transaction (0,30% pour les cartes à débit différé ou avec fonction crédit), contre 0,29% actuellement en France.

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