Frais trop nombreux, cotisations à perte, manque d'informations pour les bénéficiaires... Une nouvelle étude de 60 millions de consommateurs épingle les assurances obsèques, alors que plus de 5 millions de Français ont souscrit à un contrat de ce type.

Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont souscrit à une assurance obsèques. Selon une étude de 60 millions de consommateurs, ces contrats sont loin d'être intéressants. « Trop souvent, l'assuré cotise à perte : son bénéficiaire reçoit moins que l'argent versé », dénonce l'association de défense des consommateurs après avoir analysé 11 contrats.

Régulièrement dénoncées

Les assurances obsèques permettent au souscripteur de transmettre un capital à ses proches pour financer ses funérailles. Deux types de contrats sont les plus fréquents : le souscripteur doit s'acquitter de cotisations mensuelles pendant une période ou bien jusqu'à son décès, les cotisations sont alors appelées « cotisations viagères ».

Plus de 5,2 millions de Français ont souscrit à ce type de contrat, contre seulement 4,5 millions en 2017, d'après France Assureurs. Problème, les assurances obsèques sont régulièrement épinglés. Par exemple en 2015, 2016, 2019, 2021, et dernièrement en novembre 2023... Les associations, les autorités de régulation comme la Répression des fraudes ou l'ACPR (le régulateur des banques et assurances) alertent régulièrement sur leur manque de fiabilité.

Les cotisations viagères déconseillées

« Un contrat obsèques n'est pas un placement rémunérateur », indique 60 millions de consommateurs. « Selon nos simulations, pour que la personne désignée pour organiser ses obsèques dispose d'une somme de 5 000 €, une assurée de 62 ans versera en moyenne 6 490 € si elle cotise sur dix ans et 6 992 € sur quinze ans. »

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L'étude déconseille particulièrement les cotisations viagères, car avec ce type de contrat « plus on vit longtemps, plus on a de risques de cotiser à fonds perdus ». Et bien souvent, l'association de défense des consommateurs note des pressions des assureurs pour pousser les souscriptions vers ces contrats.

Frais et manque d'informations

Autres points de vigilance : la difficulté et les coûts trop importants pour rompre ce type de contrat, les nombreux frais souvent ajoutés par les assureurs (frais d'entrée, de gestion, sur les versements fractionnés ou sur le capital) ou bien le manque d'informations des bénéficiaires de ces contrats. Les délais pour recevoir le capital sont aussi bien souvent « un point noir ».

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Conclusion : « Il est souvent plus rentable de mettre son argent dans un produit d'épargne classique », estime 60 millions de consommateurs.