Depuis le 1er janvier, le gouvernement a officiellement lancé le système de « leasing social » pour la location d'un véhicule électrique. Mais la promesse d'une LOA à 100 euros par mois est-elle tenable en prenant en compte le coût de l'assurance ?

Accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois, c'est la promesse du « leasing social » mis en place par l'Etat. Le gouvernement avait initialement évoqué un quota de 20 000 à 25 000 voitures pour 2024, en fonction des véhicules disponibles, promettant de monter en puissance les années suivantes. Mais ce lundi, après plus de 50 000 commandes validées, et avant une nouvelle édition en 2025, l'Elysée a annoncé lundi la fin du « leasing social » pour cette année.

Le « leasing social » vise les Français modestes roulant beaucoup et qui achètent peu de voitures neuves, pour des questions de budget. Ce système propose une location avec option d'achat (LOA) à moins de 100 euros par mois pour les citadines électriques, et 150 euros pour les familiales (hors assurance et entretien), sans apport initial, et pour trois ans renouvelables une fois.

Si l'Etat finance chaque location à hauteur de 13 000 euros maximum, les constructeurs font aussi un effort sur le montant des mensualités. Le groupe Stellantis a proposé dès la mi-décembre ses Peugeot 208 et Fiat 500 électriques, mais aussi de plus gros modèles comme le Jeep Avenger, pour un total de 20 000 voitures dans un premier temps. Renault a proposé sa Twingo en fin de carrière à prix cassés, mais aussi sa familiale électrique Kangoo.

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Mais le coût de cette LOA peut-être bien plus élevée que prévu. En effet, la promesse d'une voiture à partir de 100 euros ne tient pas compte de l'assurance auto et de l'entretien des 17 modèles de voitures concernés.

Une étude dévoilée ce mardi par le néo-assureur Léocare fait la lumière sur les prix de ce leasing sociale assurance comprise, selon le modèle du véhicule et le profil de l'assuré. Ainsi, une femme de 38 ans, fonctionnaire, habitant dans un pavillon à Rennes, avec un véhicule stationné dehors, qui effectue des trajets privés et domicile-travail, avec un bonus-malus de 50%, sans sinistre sur les 3 dernières années devra débourser 86,67 euros par mois pour une Renault Twingo e-Tech.

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Pour le même véhicule, un homme de 23 ans, assistant commercial, habitant à Boulogne-Billancourt, avec un véhicule stationné dans la rue, qui effectue des trajets privés et domicile-travail, avec un coefficient de 0,76, sans sinistre sur les 3 dernières années, devra quant à lui débourser 158,40 euros par mois ! Soit près du double que le profil précédent !

Autre exemple pour une Renault Megane e-Tech, la mensualité pour la même femme citée précédemment, est de 201 euros. C'est deux fois plus que le prix d'annonce à 100 euros par mois.

« D'un prometteur 100 euros, notre étude fait ressortir des mensualités qui peuvent grimper jusqu'à 284,56 euros. Comment inciter les bénéficiaires à conserver une attitude vertueuse et responsable face à la sinistralité et l'application normée d'une augmentation de sa cotisation ? Quid de son usage, si la volonté première du président Emmanuel Macron était de permettre aux plus défavorisés l'accès à un véhicule électrique, au-delà de la perspective domicile-travail, trajet professionnel pour faciliter l'accès à l'emploi ? », s'interroge Christophe Dandois, CEO et co-fondateur de Leocare.

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