La crise du Covid-19 bouleverse vos attentes vis-à-vis d’un contrat d’assurance vie, comme le souligne une étude réalisée par l’institut Kantar pour Placement-Direct. Les épargnants interrogés se disent plus autonomes dans leur gestion suite au confinement, mais ils se déclarent plus que jamais en quête de sécurité pour leurs économies.

La crise engendre son lot d’inquiétudes pour les épargnants. A la fois parce que certains doivent prévoir de faire face à d’éventuels coups durs dans les prochains mois, mais aussi parce que les épargnants craignent parfois pour la solidité financière de leur banque ou de leur assureur. Les détenteurs d’assurance vie interrogés (1) pensent majoritairement que leur contrat risque d’être impacté par la crise du Covid-19. Ils anticipent donc une potentielle contre-performance financière pour l’année 2020.

Par conséquent, les attentes évoluent à la lumière de l’actualité des derniers mois. Le premier critère de choix en matière d’épargne sera, encore plus que d’habitude, la « sécurité du capital investi » pour 48% des épargnants sondés, un rôle dévolu au fonds en euros au sein de l’assurance vie. Déjà très attachés à la garantie de retrouver leur mise, les Français devraient être encore plus exigeants sur ce point.

L’an passé, pour cette même étude, l’élément « sécurité » était déjà le critère de choix numéro 1, devant le rendement et la disponibilité. Cette année, derrière la sécurité, les épargnants donnent la priorité à la disponibilité (plus d’importance pour 39% des sondés dans le contexte du Covid-19) et à la souplesse d’utilisation (36%). Le rendement ? Il ne s’agit plus d'un critère prioritaire face à la crise : seules 29% des personnes interrogées affirment que la performance devient plus importante, et 4% assument même que le rendement est désormais moins important qu’auparavant. La priorité, c’est de retrouver l’argent déposé !

Des épargnants plus autonomes dans leur gestion de contrat

Paradoxalement, certains épargnants perçoivent tout de même les opportunités offertes par la bourse, tombée très bas en mars avant de rebondir. 16% des détenteurs d’assurance vie interrogés sont à l’affût d’éventuelles opportunités boursières, un pourcentage de boursicoteurs potentiels qui grimpe à 41% parmi les détenteurs d’assurance vie en ligne.

L’autre grand changement provoqué par la crise sanitaire pour le marché de l’épargne, c’est la volonté des clients de gérer seuls leurs placements. 44% des personnes interrogées déclarent préférer « réfléchir et décider seul ou avec un proche » comment gérer leurs deniers, contre 26% seulement l’an passé. Et 59% des sondés jugent plus généralement que la crise va « renforcer le développement des acteurs en ligne ».

Pour l’instant, l’assurance vie est boudée depuis le confinement

Sécurité, disponibilité et souplesse d’utilisation : les critères de choix mis en avant dans cette étude Kantar/Placement-Direct correspondent trait pour trait aux points forts du Livret A. Or, c’est bien le Livret A (et son jumeau le LDDS) qui ont drainé le plus d’argent depuis le début de la crise, au même titre que le compte courant. Le Livret A a déjà enregistré une collecte nette de 22 milliards d’euros en 5 mois en 2020, soit près du double du score de l’an passé à même époque. Dans le même temps, face à l’urgence, l’assurance vie a plutôt été boudée : elle a enchaîné un 3e mois consécutif de décollecte en mai, portant à -4 milliards d’euros la décollecte réalisée sur 5 mois en 2020.

Voir par ailleurs le comparatif de contrats d’assurance vie

(1) Sondage réalisé en ligne, du 15 au 25 mai 2020, par Kantar à la demande de Placement-Direct auprès d’un échantillon représentatif de 561 détenteurs d’assurance vie, au sein d’un panel plus large (Sofia) de 13 000 répondants.