L'ACPR, le régulateur français des banques et des assurances, a mis en garde les épargnants mercredi contre la multiplication de faux placements proposés par des escrocs usurpant l'identité de Barclays, Boursorama (BoursoBank) et Revolut.
Les victimes répondent à des publicités sur les réseaux sociaux ou des sites destinés à collecter les données personnelles, proposant des placements à des taux supérieurs à ceux du marché, a détaillé l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution dans un communiqué. Elles sont ensuite démarchées par téléphone et par courriel, les escrocs les invitant souvent à effectuer des virements sur des comptes ouverts auprès de ces établissements, et utilisant des noms de domaine ressemblant à ceux de ces établissements.
L'ACPR a ainsi recensé de nombreux sites ou adresses mail utilisant des variations autour des noms des trois établissements visés. Par exemple pour la banque en ligne britannique Revolut, des créations telles que revocontact.com, livret-revo.com, revo-france.fr, revo-gestion.fr, revolutgroupe.com, revolut-info.co, client-revolut.net, revolutinvest.info, monrevolut.com, etc. En cas de doute, l'Autorité recommande de consulter les listes noires qu'elle met régulièrement à jour,.
Elle conseille aussi de s'informer que l'interlocuteur qui propose ces produits financiers est bien employé par la société à laquelle il se réfère, par exemple en appelant le siège de ladite société. « Si vous avez été victime de cette fraude, l'ACPR vous invite à déposer une plainte dans les meilleurs délais », insiste-t-elle.
Revolut « navré »
« Nous sommes navrés d'apprendre que des personnes ont été ciblées par ces criminels impitoyables aux méthodes extrêmement sophistiquées », a réagi un porte-parole de Revolut, assurant que la banque en ligne « prend la protection de ses clients très au sérieux ». Revolut met en avant ses canaux de discussion sécurisés en ligne, disponibles sur son application, qui permettent d'identifier son interlocuteur.
« En échangeant avec nous par chat, nos clients peuvent être sûrs qu'ils sont en contact avec un membre de notre équipe, plutôt qu'avec (quelqu'un) qui pourrait être un escroc », a insisté le porte-parole dans un message à l'AFP.
