Sur les 39 millions de foyers qui déclarent leurs revenus chaque année, ils sont nombreux à ne pas profiter des avantages fiscaux auxquels ils peuvent prétendre. Voici ces 4 niches à ne pas oublier pour payer moins d'impôts.

Ce sont des oublis qui valent chers. Selon une étude publiée ce mardi, les particuliers se privent chaque année d'environ 2 milliards d’euros d’économies liées à l'impôt sur le revenu. Ils sont nombreux en effet à ne pas tirer profit des nombreuses niches qui existent. Alors que la date limite pour la déclaration 2021 touche à sa fin - pour les habitants des départements 1 à 19, le couperet tombe même ce mercredi à 23h59 -, voici les 4 avantages à ne surtout pas oublier.

Les frais réels : 432 euros d’économies à la clef

Pour déclarer leurs frais professionnels, 80% des foyers se contentent de l’option « par défaut » à savoir l’abattement pour frais professionnels de 10%. Alors que la déduction forfaitaire de 10% est plafonnée à 12 502 euros par contribuable, pour les traitements et salaires perçus, ce n'est pas le cas lorsque le contribuable opte pour la déclaration des frais réels. D’après Tacotax, cette option devient intéressante, par exemple, dès que votre lieu de travail est situé à plus de 20 kilomètres de votre domicile et que vous y allez avec votre voiture. « Aujourd’hui seuls 20% des foyers avec au moins un contribuable salarié utilisent ce système alors que nous estimons qu’au minimum 22% pourraient avoir intérêt à le faire pour un gain de 432 euros en moyenne, soit 232 millions d’euros aujourd’hui non réclamés », calcule la société de conseil qui propose aux contribuables de réduire leurs impôts.

Frais réels ou abattement de 10%, quelle est la meilleure option ?

Cette année, l’option frais réels peut d'ailleurs être particulièrement intéressante pour ceux dont les frais de télétravail ont été élevés (à condition que ce surcoût ne soit pas contrebalancé par de moindres frais de transport). Pour indiquer au fisc que vous passez aux frais réels, les montants sont à indiquer sur la ligne 1AK (et 1BK si vous déclarez à 2 vos revenus).

Le casse-tête des frais de télétravail sur votre déclaration de revenus

Les dons : 40 euros de réduction d’impôt « oubliés »

Selon l’association France Générosités, les Français donnent 4,5 milliards d’euros à des organismes d’aide aux plus démunis ou autres associations d’intérêt général. Pour autant, à peine plus de la moitié est déclarée au fisc. Le manque à gagner pour les particuliers imposables n’est pas négligeable dans la mesure où les réductions d’impôts liées représentent en effet 66% du montant donné pour les « organismes d’intérêt général et associations d’utilité publique » et même 75% pour les « organismes d’aide aux personnes en difficulté », comme La Croix Rouge et les Restos du cœur, et « les organismes sans but lucratif qui exercent des actions concrètes en faveur des victimes de violence domestique ». En moyenne, les ménages feraient ainsi l’impasse sur 40 euros de réduction d’impôt.

Comment déclarer vos dons ?

  • Case 7UD pour les « organismes d’aide aux personnes en difficulté » et « les organismes sans but lucratif qui exercent des actions concrètes en faveur des victimes de violence domestique » (ou 7VA pour les organismes européens) ;
  • Case 7UF pour les « organismes d’intérêt général et associations d’utilité publique » (ou 7VC pour les organismes européens) ;
  • Case 7UH pour les dons au profit d’un parti politique ;
  • Cases 7AC, 7AE et 7AG pour les cotisations syndicales.

Comment déclarer les dons aux associations, aux pompiers…

Frais de scolarisation des enfants : 150 euros envolés

Plus de 8,3 millions d’enfants sont scolarisés au collège, au lycée et dans l’enseignement supérieur. Pourtant, ils ne sont que 4 millions à être indiqués par leurs parents dans leur déclaration annuelle de revenus. Dommage car les réductions d’impôt sont de 61 euros pour un collégien, de 153 euros pour un lycéen et de 183 euros pour un étudiant. « C’est ainsi plus de 515 millions d’euros qui ne sont pas réclamés chaque année, soit 150 euros en moyenne perdus par famille négligente, souligne Tacotax. S’agissant comme pour les dons d’une réduction d’impôt et non d’un crédit d’impôt, le montant total effectivement récupérable est d’un peu plus de 220 millions d’euros. »

Pour obtenir ces réductions, vous devez compléter un formulaire complémentaire à l’imprimé fiscal classique 2042. Il s’agit du 2042 RICI dédié aux réductions et crédits impôts. Indiquez sur celui-ci le nombre d’enfants à charge poursuivant leurs études dans les cases 7EA, 7EC et 7EF. Si vous partagez leur garde avec votre ex-conjoint, indiquez leur nombre lignes 7EB, 7ED et 7EG.

Travaux d’économies d’énergie : 1 135 euros à récupérer

Chaudières au gaz, isolation thermique, pompes à chaleur… Des installations susceptibles de vous faire économiser des milliers d’euros sur vos factures d’énergie mais ces investissements coûtent cher ! Des aides et des crédits d’impôts allant jusqu’à 50% des montants dépensés ont été mis en place. « En considérant uniquement les chaudières éligibles au CITE, seulement 214 000 chaudières ont bénéficié de ce crédit d’impôts alors que plus de 540 000 chaudières éligibles sont vendues par an en France, ce qui représente soit 375 millions d’euros non réclamés et 1 135 euros non récupérés par foyer négligent », calcule Tacotax. Attention : depuis le 1er janvier 2021, le crédit d’impot pour la transition energetique (CITE) a été remplacé par MaPrimeRénov’, quel que soit le niveau de revenus du foyer. Il n'empêche : si vous avez réalisé des travaux éligibles ou signé un devis au cours de l’année 2020, vous pouvez toujours profiter du CITE.

Pour remplir au mieux votre déclaration, vous pouvez vous appuyer sur la brochure explicative accompagnant le formulaire 2042 RICI ou contacter un agent du fisc, par téléphone ou via votre espace personnel, pour obtenir de l’aide. Si besoin, des experts-comptables sont à votre écoute, jusqu’au 28 mai, au 0 8000 65432.

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