Principal atout des associations d’épargnants selon un sondage réalisé pour la Faider, fédération rassemblant quinze associations de ce type : « le fait [qu’elles] peuvent agir auprès des pouvoirs publics ». Ces associations, souscriptrices de contrats d’assurance-vie pour leurs adhérents, se voient ainsi incitées à affirmer leur action de lobbying.

La Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite (Faider) a publié la semaine passée un sondage sur « Les Français face à leur épargne » qu’elle avait commandé à l’institut OpinionWay (1). Après avoir interrogé les sondés sur les produits d’épargne qu’ils détiennent et en particulier sur l’assurance-vie, la Faider a logiquement abordé la question de l’utilité des associations d’épargnants. Cette fédération représente en effet quinze d’entre elles, dont les célèbres Agipi, Asac-Fapès, Gaipare, Aprep ou Ancre, mais pas l’emblématique Afer, membre fondatrice de la Faider mais qui ne figure aujourd’hui plus parmi ses membres. La Faider revendique 1,5 million d’épargnants au total.

Sur les 1.000 personnes interrogées, dont un peu moins de la moitié possède une assurance-vie, pas plus de 5 sondés affirment être passés par une association d’épargnants pour souscrire leur contrat ! Or, lorsque le sondeur définit le rôle de l’association d’épargnants aux Français interrogés, il insiste sur un point : « Leur but est de concevoir des produits d'assurance-vie de qualité dans l’intérêt de leurs adhérents en partenariat avec les compagnies d’assurance. »

Ne plus intervenir uniquement sur l’assurance-vie

Pourtant, même après avoir écouté cette présentation, les sondés se disent en premier lieu séduits par « le fait que ces associations peuvent agir auprès des pouvoirs publics » (80% « intéressés », donc 25% « très intéressés »). Suivent « l’accompagnement pour obtenir des informations sur les produits souscrits » et « le fait que ces associations travaillent en continu à l’amélioration des contrats » (79% « intéressés », dont 21% « très intéressés » dans les deux cas).

Dans un communiqué, le président de la Faider, Jean Berthon, souligne que « 3 Français sur 4 pensent que les associations d’épargnants sont utiles », selon ce même sondage, et que les deux tiers des sondés « souhaiteraient qu’elles étendent leurs activités au delà de l’assurance-vie ». 40% des Français interrogés apprécieraient notamment l’accompagnement des associations pour le Plan d’épargne en actions (PEA).

(1) Sondage réalisé fin décembre par internet auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de 25 ans et plus.