Selon Nicolas Moreau, le directeur général d'Axa France, filiale de l'assureur Axa, le marché de l'assurance-vie observe « un retour à une certaine normalité » depuis le début de l'année.

Cette accalmie concerne tant Axa France que le marché, a précisé Nicolas Moreau, Axa France enregistrant une progression de 2% de son chiffre d'affaires en assurance-vie depuis le début de l'année. Outre la croissance de la collecte, l'autre phénomène important est lié aux rachats (retraits), qui « sont revenus à des niveaux plus normaux » après avoir connu un pic sur les derniers mois de l'année 2011.

Cette période a correspondu, selon le directeur général, à « une vague de désendettement », une partie des épargnants français choisissant d'utiliser leur épargne au remboursement de leurs crédits, notamment immobiliers. Conséquence : l'assurance-vie a connu une période très difficile en fin d'année 2011, avec une décollecte nette (retraits supérieurs aux versements) sur les cinq derniers mois, du jamais vu.

Préférence aux unités de compte

« Il faut avoir sur l'assurance-vie une vue simple : c'est un des seuls produits d'épargne de long terme », a commenté le PDG D'Axa, Henri de Castries, ajoutant qu'il n'y aurait pas de « réindustrialisation sans une fiscalité de l'épargne qui permette de l'orienter vers le long terme ». Pour autant, le patron d'Axa n'a pas caché que la préférence du groupe va aux contrats en unités de compte plutôt qu'aux contrats en euros (à capital garanti).

Il considère ainsi que les produits logés dans le fonds général d'Axa, qui comprennent essentiellement les contrats en euros, sont « des activités qui sont moins attractives pour les clients (du fait d'un environnement de taux bas) et moins attractives pour nous parce que leurs marges sont négatives ». La marge sur affaires nouvelles du fonds général a effectivement été négative en 2011, à -4%, alors qu'elle a été très nettement positive à 23% pour les contrats en unites de compte.