D'après les chiffres publiés mercredi par la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurance), les cotisations nettes (versements moins retraits) d'assurance vie en France ont nettement ralenti en 2010, à 144,1 milliards d'euros. Soit une croissance de seulement 4%, contre 13% en 2009.

La collecte nette 2010 (cotisations - prestations) s'est quant à elle établie à 50,1 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2010, en légère baisse par rapport à celle de 2009 (-1%). Le montant des prestations versées était en effet en progression de 7% à fin décembre, à 94 milliards d'euros.

Enfin, l'encours total des contrats d'assurance vie a lui progressé de 6% sur un an, à 1.330 milliards d'euros.

Pour 2011, la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA table également sur une faible progression, comprise entre 0 et 4%, de l'assurance vie, qui doit faire face à une baisse continue de son rendement, en raison des niveaux historiquement bas des taux d'intérêt.

Vague de rachats

Pesant près de 70% des revenus des assureurs, elle reste l'objet de la plus vive attention de l'industrie qui en évalue la tendance chaque mois. Aussi, les assureurs se sont-ils inquiétés de la collecte nette nulle en décembre. Le directeur des assurances de personne de la FFSA, Gilles Cosic, a même récemment indiqué que la collecte nette était négative sur les seuls particuliers (hors entreprises). Un phénomène qui a été observé seulement à deux reprises par le passé, en octobre et décembre 2008, au plus fort de la crise financière.

Cette vague de rachats serait, selon la FFSA, liée à la retraite, un nombre important d'épargnants puisant dans leur assurance vie pour financer leurs vieux jours. « C'est une tendance qui s'est dessinée, mais après il faut voir si cela se confirme sur l'année prochaine », a déclaré mercredi une source au sein d'une société d'assurance. Ce mouvement à la hausse des rachats partiels par les épargnants pourrait être imputé « à un objectif de retraite » ou encore motivé par « l'acquisition d'un bien immobilier ».