Aides à la rénovation thermique des logements, à l'achat d'un véhicule propre ou prêts pour les étudiants... Si le plan de relance économique présenté ce jeudi par le Premier ministre, Jean Castex, est majoritairement centré sur les entreprises, certaines mesures peuvent vous profiter directement.

Le ministre des Comptes publics l'avait certifié à MoneyVox, le Premier ministre Jean Castex l'a confirmé jeudi lors d'une conférence de presse à Matignon : « il n’y aura pas de hausse d’impôts » pour accompagner le plan de relance gouvernemental.

Baptisé France Relance et doté de 100 milliards d’euros pour deux ans, cette réponse à la crise du coronavirus fait la part belle aux entreprises avec un objectif clair : sauver un maximum d’emplois en France d’ici à 2022. Articulé autour de trois axes - écologie, compétitivité et cohésion - France Relance livre également quelques mesures à destination directe des Français.

MaPrimRenov’ ouverte à tous les ménages

Le verdissement de l’économie et la transition écologique représentent 30 des 100 milliards du plan de relance. Sur cette somme, 6,7 milliards sont alloués à la rénovation énergétique des bâtiments publics (écoles, hôpitaux, universités) et privés.

Des travaux pour lesquels chacun pourra bénéficier de MaPrimRenov’ (2 milliards d’euros entre 2021 et 2022), le dispositif lancé en janvier 2020 et qui remplace petit à petit le CITE, a confirmé le chef du gouvernement. Propriétaires, bailleurs, copropriétaires… dès le 1er janvier 2021 tous les ménages seront éligibles, avec une incitation pour les ménages plus aisés - exclus jusqu'alors - à effectuer des rénovations globales de leur logement pour en améliorer les performances.

Invitée à défendre le projet après Jean Castex, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a salué une « volonté de simplification » des aides proposées par le gouvernement.

Aides à l’achat de véhicules propres

C’est un avantage pour le consommateur qui doit aider la filière automobile, si importante en France. Le plan dévoilé ce jeudi a confirmé les récentes annonces d’Emmanuel Macron. Un budget de 1,9 milliard d’euros sera consacré au verdissement du parc automobile. Ainsi des aides à l'achat d’un véhicule propre - déjà en place et très prisées - seront appuyées sur le long terme.

Par exemple, la prime à la conversion permet aux particuliers de recevoir de 2 500 à 5 000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique avec en plus un bonus écologique qui peut atteindre 7 000 euros pour une auto dont la valeur est inférieure à 45 000 euros. Pour un véhicule thermique, la prime à la conversion n'est que de 1 500 à 3 000 euros pour un véhicule Crit'Air 1 ou 2 qui correspond à un modèle récent.

L’Etat compte aussi développer l’installation de bornes de rechargement pour les véhicules électriques comme il entend appuyer le développement des transports ferroviaires (train de nuit, par exemple) et des infrastructures favorisant l'utilisation des transports en commun et du vélo.

Une hausse de la rémunération des stagiaires de la voie professionnelle

« Chaque jeune doit trouver dans le plan de relance une réponse adaptée » a espéré la ministre du Travail Elisabteh Borne jeudi. Si les entreprises sont largement incitées - fiscalement et par des primes - à embaucher des jeunes de moins de 26 ans, les stagiaires de la formation professionnelle voient eux leur gratification majorée. Dès janvier 2021, 87 millions d’euros seront alloués à la revalorisation et à l’uniformisation des rémunérations pour éviter que celles-ci puissent être moins incitatives que le chômage ou d'autres aides qui ne tendent pas vers un emploi.

La mesure prévoit une hausse de 200 euros pour les 16-18 ans, 500 euros pour les 18-25 ans et une prime de 150 euros pour l’entrée en formation.

Cette aide pour les plus jeunes accompagne d'autres mesures déjà entrées en vigueur : majoration de 100 euros de l’allocation de rentrée scolaire (sous conditions de ressources) ou tickets repas à 1 euro dans les Crous pour les étudiants. L’Etat envisage également de garantir plus de prêts étudiants, sur la base des modèles britannique ou suédois.

Un exemple de prêt garanti par l'Etat

Voici un exemple détaillé dans le dossier de presse gouvernementale. « Meryem est reçue en école d’ingénieur mais doit payer des frais d’inscription de 4 000 euros par an. En se rendant dans une banque partenaire de la Banque publique d'Investissement (BPI), elle pourra emprunter 12 000 euros lui permettant de payer ses frais d’inscription. Pour contracter ce prêt, elle n’a pas besoin d’une caution ni d’une garantie, personnelle ou d’un tiers, la garantie est en effet prise en charge par l’Etat ».