Le Premier ministre a vanté la « puissance des moyens » de ce plan, les 100 milliards représentant « quatre fois plus que le plan de 2008, un tiers du budget de l'Etat ». Et « c'est en part de richesse nationale le plan de relance le plus conséquent annoncé à ce jour parmi les pays européens ».

« Au moins un quart » des 100 milliards d'euros prévus pour relancer l'économie française dans le contexte de crise sanitaire bénéficiera aux PME et aux TPE, a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex. Le plan de relance, dont l'annonce détaillée a été reportée au 3 septembre, sera « équilibré entre les grandes et les petites entreprises », a promis le chef du gouvernement qui s'exprimait lors de l'Université d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, dans l'ouest de Paris.

Le Premier ministre a vanté la « puissance des moyens » de ce plan, les 100 milliards représentant « quatre fois plus que le plan de 2008, un tiers du budget de l'Etat ». Et « c'est en part de richesse nationale le plan de relance le plus conséquent annoncé à ce jour parmi les pays européens ».

Quant à sa nature, il s'agit d'une « relance par l'offre et l'investissement », et non par la demande. Un choix justifié selon lui par le fait que « les revenus des ménages ont été préservés dans la crise » et que « la consommation est repartie après le confinement ».

Face à un parterre de chefs d'entreprises, le Premier ministre a détaillé les modalités de la baisse annoncée de 10 milliards d'euros des impôts de production à partir de l'année prochaine. C'est une « mesure (...) que nous attendons depuis quatre ans » afin de « pouvoir se battre à armes égales avec nos concurrents proches », avait rappelé auparavant le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, dans son discours d'ouverture.

Cette baisse passera par une « division par deux » de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), via la suppression de la part de cette taxe qui revient actuellement aux régions, a expliqué M. Castex. Par ailleurs, le gouvernement va réduire le plafonnement de la contribution économique territoriale (CET) en part de la valeur ajoutée « de 3% aujourd'hui à 2% demain ».

Enfin, « la méthode de taxation foncière des locaux industriels sera réformée profondément dans l'objectif de diviser par deux la pression fiscale sur ces locaux », a indiqué M. Castex.

« Ce sont ces impôts qui pèsent sur les facteurs de production (...) indépendamment de la profitabilité des entreprises », a rappelé le Premier ministre.