Le masque, devenu un produit de grande consommation à la faveur de la crise du coronavirus, a permis aux grandes surfaces de générer 300 millions d’euros de chiffre d’affaires depuis le début du mois de mai.

Télétravail, hygiène, distanciation dans les lieux publics, restriction dans nos déplacements : l’émergence de la Covid-19 change pas mal de choses dans notre quotidien. Dans notre liste de courses aussi : autrefois réservés aux professionnels de santé et aux personnes fragiles, les masques sont devenus du jour au lendemain des produits de grande consommation. La preuve : depuis le 4 mai dernier, on peut même les acheter au supermarché.

Observateur attentif de l’activité de la grande distribution, Nielsen France vient, sur son compte Twitter, de dévoiler quelques chiffres sur le sujet. La société spécialisée dans la mesure et l’analyse des données marketing a calculé que l’arrivée des masques dans les rayons des grandes surfaces a permis de générer 300 millions d’euros de chiffre d’affaires depuis le 4 mai. Soit l’équivalent, à 30 euros en moyenne la boîte de 50, de 500 millions de masques chirurgicaux à usage unique vendus. A titre de comparaison, les ventes générées par le pot de Nutella de 1 kg, la référence n°1 en terme de chiffre d’affaires, atteignent 40 millions d’euros depuis le début de l’année.

Un pic en mai, un autre mi juillet, en attendant la rentrée

Nielsen détaille également le chiffre d’affaires des masques semaine par semaine. Sans surprise, on constate ainsi un boum dans les 3 semaines qui ont suivi l’autorisation de vente en grande surface, avec notamment un pic à 37 millions d’euros la semaine du déconfinement. Puis un net recul de début juin à la mi-juillet, lorsque l’épidémie a semblé sous contrôle : autour 10 millions d’euros par semaine. Le second pic (28 millions d’euros) est intervenu au cours de la semaine du 13 au 19 juillet. Logique : c’est à partir du 20 juillet que le port du masque a été rendu obligatoire dans les lieux publics clos, les magasins notamment. Les ventes sont ensuite reparties à la baisse, pour atteindre un point bas de 12 millions d’euros entre le 10 au 16 août.

Les chiffres devraient toutefois de nouveau exploser dans les semaines à venir. Déjà, depuis le 17 août, ils sont repartis à la hausse (14 millions d’euros la semaine dernière). Et la rentrée scolaire (le masque sera obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans, souvent à la charge des familles), en plus de l’extension des mesures imposant le port du masque dans les espaces publics extérieurs (notamment à Paris), devraient faire tomber le record du début mai.