La cheffe de file de l'opposition LR au conseil de Paris, Rachida Dati, a accusé mercredi la mairie de faire « exploser le montant de la taxe foncière » imposée aux contribuables et dénoncé son « incapacité » à gérer les finances publiques.

« La mairie de Paris a décidé d'alourdir brutalement la pression fiscale, en faisant exploser le montant de la taxe foncière », a critiqué mercredi dans un communiqué de son groupe « Changer Paris » la maire du VIIe arrondissement.

A Paris, la taxe a été augmentée par la mairie de 51,9%, en plus de la progression automatique et nationale de 7,1% due à l'inflation. Son taux, passé à 20,5% après être resté très longtemps à 13,5%, demeure très bas à l'échelon national.

Une hausse « moyenne de 62% »

L'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy a dénoncé une hausse « moyenne de 62% », qu'elle attribue au fait « que la ville comble chaque année des besoins de financement récurrents liés à son incapacité à gérer les finances publiques ». Rachida Dati évalue le montant de la dette de la ville de Paris à 10 milliards d'euros.

Interrogée sur LCI mercredi sur le budget de la ville de Paris, la maire PS Anne Hidalgo a assuré conduire « une gestion extrêmement prudentielle »: « la ville de Paris est une ville bien gérée » a-t-elle affirmé.

Taxe foncière : après l'envolée 2023, une nouvelle hausse à prévoir en 2024

Un « assèchement de la ville de Paris »

Avec un montant de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'Etat qui est passé de 930 millions d'euros en 2015 à zéro en 2023, le cabinet d'Anne Hidalgo a dénoncé auprès de l'AFP un « assèchement de la ville de Paris », regrettant « un montant colossal qu'il a fallu trouver ».

« Pour que les villes soient intéressées aussi à l'attractivité qu'elles créent », Anne Hidalgo a proposé l'augmentation d'« une taxe qui sera indolore pour les Français : la taxe de séjour » sur les nuitées touristiques.

Cette taxe, régie par le code général des collectivités territoriales repose sur un barème fixant des tarifs, plancher et plafond, selon le type d'hébergement. En 2023, une commune peut prélever jusqu'à 4,30 euros pour une personne et une nuit dans un palace.

La maire socialiste de Paris a demandé de passer à « un pourcentage (...) ne serait-ce que 5% sur l'hôtellerie de luxe ».