Les valeurs bancaires chutaient mardi matin à la Bourse de Paris, sur d'importantes prises de bénéfices, alors qu'elles doivent publier leurs résultats trimestriels cette semaine.

A 12H00 (11H00 GMT), Société Générale chutait de 5,26% à 43,19 euros, Crédit Agricole de 3,89% à 12,85 euros et BNP Paribas de 3,61% à 51,24 euros. Dexia lâchait également 4,03% à 5,26 euros.

Mercredi, la Société Générale doit annoncer ses résultats trimestriels, suivie par BNP Paribas jeudi.

Le secteur bancaire qui, avec l'automobile, a le plus profité du rebond des Bourses depuis mars, subissait mardi d'importantes prises de bénéfices.

"Le marché a été très suracheté depuis mars et les investisseurs commencent à prendre leurs bénéfices avant la fin de l'année, et faute de visibilité", a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.

Ce mouvement se déroulait alors que les craintes sur le secteur financier refaisaient surface avec notamment la faillite de CIT aux Etats-Unis.

Lundi, à Wall Street, les valeurs financières avaient fortement reculé, affectées par des propos d'un responsable de la banque centrale américaine.

Jon Greenlee, de la Fed, a en effet déclaré devant des membres de la Chambre des représentants que les banques américaines restaient sous la menace de pertes liées aux prêts et que certaines n'avaient pas le capital nécessaire pour y faire face.

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A ces propos semant le trouble, sont venus s'ajouter les résultats décevants de Commerzbank et d'UBS mardi. La deuxième banque allemande a subi une perte nette supérieure aux attentes, tandis que la banque helvétique a ramené sa perte nette à 564 millions de francs suisses (373 millions d'euros) au troisième trimestre, contre 1,4 milliard le trimestre précédent.

Enfin, le gouvernement britannique a révélé mardi comment Lloyds et RBS vont se démanteler en procédant à des cessions, des opérations qualifiées de "tremblement de terre extrêmement violent" par un analyste parisien.

Royal Bank of Scotland va en effet devoir procéder à de vastes cessions tout en voyant la part du gouvernement à son capital portée de 70 à 84%. En revanche, Lloyds, que l'Etat britannique possède à 43%, va échapper au plan de protection des actifs risqués mis en place par l'Etat, mais va lever 21 milliards de livres dont 13,5 dans une augmentation de capital à laquelle l'Etat souscrira à hauteur de sa part.