cac 40

Que sont les actions, obligations, OPCVM (Sicav et FCP), certificats, bons, warrants... ? Ces valeurs mobilières sont des titres financiers, émis par des personnes morales, qui se négocient généralement en bourse.

Les actions

Une action est un titre de propriété négociable, représentant une fraction du capital d'une société. Le prix d'une action dépend directement de l'offre et de la demande, qu'elle soit cotée en bourse ou non. Toute personne physique ou morale peut acquérir des actions sur les marchés.

Les droits de l'actionnaire

En principe, l'action confère des droits à son propriétaire, appelé actionnaire :

  • un droit de vote lors de l'assemblée générale de la société concernée (en principe, une action donne droit à une voix),
  • un droit d'accès à certaines informations sur la société (comptes annuels, modification de la situation patrimoniale de l'entreprise, tout événement pouvant avoir des conséquences sur le cours de l'action),
  • un droit aux bénéfices (les dividendes), c'est-à-dire une rémunération en tant qu'actionnaire. Le montant des dividendes est fixé lors de l'assemblée générale, sur proposition du conseil d'administration. Le dividende peut être payé sous forme numéraire (c'est-à-dire versé en cash sur le compte-espèces lié au compte-titres où est hebergé le titre) ou en actions nouvelles. Cette dernière modalité de paiement sert à fidéliser les actionnaires et permet notamment à la société de conserver les bénéfices correspondants.

Les différentes formes d'action

Les actions peuvent être détenues sous différentes formes. Tout d'abord, les actions au porteur sont la forme habituelle des actions lorsqu'on les négocie en bourse. Dans ce cas, l'identité de l'actionnaire est connue seulement par l'intermédiaire financier qui gère les titres, comme la banque ou le courtier en bourse.

Autre forme : les actions au nominatif, pour lequelles l'identité de l'actionnaire est inscrite dans le livre des actionnaires de la société. En nominatif administré, l'actionnaire garde son intermédiaire financier, qui reste le dépositaire des titres. En nominatif pur, c'est directement la société émettrice qui a les actions en dépôt. La forme nominative permet souvent d'obtenir des avantages sur les autres actionnaires : informations financières, dividendes avec prime de fidélité, absence de droits de garde (pour le nominatif pur).

Pour évaluer et comparer au mieux les actions, il existe plusieurs indicateurs à connaître :

  • la capitalisation boursière : c'est la valeur que le marché attribue aux sociétés cotées en fonction de l'offre et de la demande. Elle se calcule en multipliant le dernier cours de bourse par le nombre d'actions composant son capital social (l'indice de Paris, le CAC40, est composé de 40 sociétés parmi les 100 plus grosses capitalisations boursières françaises).
  • Le PER (Price Earning Ratio) : ce ratio reflète la croissance des bénéfices espérée par la bourse. Il se calcule en divisant le cours de bourse par le bénéfice net par action. Autrement dit, une action ayant un PER de 11 représente une action qui cote 11 fois ses bénéfices.
  • Le BNPA (Bénéfice Net Par Action) : ce ratio se calcule en divisant le bénéfice net de la société par le nombre total d'actions composant son capital. Par exemple, une action UNTEL cotant 100 euros peut avoir un BNPA de 4,25 euros (cette notion est différente du dividende qui sera véritablement versé, car le bénéfice peut être affecté sur d'autres postes comme le report à nouveau).
  • Le rendement : cela permet d'apprécier la rentabilité d'une action en divisant le dividende par le cours de bourse, ce qui se traduit par un pourcentage.
  • La volatilité : c'est un indicateur de risque qui permet de mesurer l'amplitude de variation des cours d'un titre par rapport à la tendance générale du marché.
  • L'indice des taux d'intérêt : le cours des actions varie globalement en sens inverse des taux d'intérêt. Lorsqu'ils baissent, le crédit devient moins cher, les entreprises peuvent investir à moindre coût, l'activité économique et la consommation se développent. Autant de facteurs favorables pour les entreprises et par conséquent pour leur cours de bourse. A contrario, lorsque les taux remontent, la conjoncture devient plus difficile pour les entreprises, ce qui se traduit par une dégradation des cours de bourse.

Les parts sociales

Les obligations

Une obligation est un titre négociable qui représente une créance. Cela équivaut à un prêt consenti par l'investisseur à l'entreprise, à un taux d'intérêt fixé d'avance, sur une certaine durée au terme de laquelle l'obligation est remboursée. Avec une action, vous détenez une part de l'entreprise, alors qu'avec une obligation, vous prêtez de l'argent à une entreprise.

L'obligation peut être émise par une société privée, un établissement public ou par l'Etat. La rémunération d'une obligation peut être fixe ou variable, versée annuellement sous forme de coupons. Le coupon est égal au montant des intérêts versés chaque année pour chaque obligation d'un emprunt donné ; il est calculé sur la base de la valeur nominale de l'obligation et est dû, quels que soient les résultats de la société.

La valeur d'une obligation se mesure avec deux facteurs : grâce à sa valeur nominale et à son prix d'émission. La valeur nominale est la valeur comptable initialement prêtée et le prix d'émission correspond au montant à payer pour acquérir l'obligation. Il peut être égal ou inférieur à la valeur nominale et, dans ce dernier cas, la différence entre les deux représente la prime d'émission.

Même si c'est un prêt, l'obligation reste risquée. En cas de défaut de l'entreprise, il est possible que l'obligataire perde les intérêts et le capital dus. Le rôle des agences de notation est d'évaluer le risque de défaut des sociétés et de leur attribuer une note de risque. Plus celle-ci est basse, plus la probabilité de non-remboursement est élevée et plus la société devra accepter de payer un taux d'intérêt élevé pour attirer les investisseurs.

Comme les actions, les obligations sont cotées tous les jours sur les marchés financiers et l'évolution de leurs valeurs est fonction de celle des taux d'intérêt. La mesure entre la variation du mouvement des taux d'intérêt et du cours de l'obligation s'appelle la sensibilité. Plus la sensibilité est élevée et plus le cours de l'obligation sera affecté par une variation des taux d'intérêt.

Les différentes catégories d'obligations

Il existe plusieurs types d'obligations, notamment :

  • Obligation à taux fixe : le taux d'intérêt est déterminé à l'origine sur la valeur nominale. Les revenus qui en découlent sont donc constants pendant toute la durée de l'emprunt.
  • Obligation à taux variable : le taux d'intérêt est recalculé chaque année et il suit l'évolution des taux de la zone monétaire.
  • Obligation convertible en actions : qui peut être échangée contre des actions de la société émettrice de l'emprunt (selon des modalités définies à l'émission). La convertibilité n'est en général assurée que pendant une période limitée et entraîne un rendement inférieur à celui d'une obligation classique.
  • Obligation Assimilable du Trésor (OAT) : elles sont attachées à un emprunt lancé par le Trésor Public (l'Etat) et sont émises avec une valeur nominale de 1 euro pour les particuliers.
  • Obligation à coupon zéro : elle ne donne lieu à aucun paiement de coupon pendant leur durée de vie. La rémunération du souscripteur se réalise soit par un prix d'émission inférieur à sa valeur de remboursement, soit sous la forme d'une prime de remboursement au terme. Dans les deux cas, l'écart entre la valeur initiale et la valeur au terme correspond aux intérêts capitalisés.
  • Obligation à Bon de Souscription d'Actions (OBSA) : c'est une obligation à taux fixe à laquelle sont attachés un ou plusieurs bons permettant de souscrire des actions nouvelles de la société émettrice. L'obligation et les bons font l'objet d'une cotation séparée.

La directive OPCVM IV et le « document d'information clé pour l'investisseur »

La directive européenne OPCVM IV (en anglais : UCITS IV) est un cadre réglementaire visant notamment à simplifier l'information offerte aux investisseurs et à l'harmoniser entre les différents pays de l'Union européenne (UE).

La mesure la plus visible de ce nouveau dispositif est la mise en place du document d'information clé pour l'investisseur (DICI ou KIID pour Key Investor Information Document). Il s'agit d'un document standard de deux pages que les sociétés de gestion se doivent de publier pour chaque OPCVM, dans l'ensemble des langues des pays où le fonds est distribué. Il recense, dans un langage commun et clair, les objectifs d'investissement et les facteurs de risque. Son objectif est d'aider les souscripteurs à prendre une décision éclairée avant d'investir. Depuis la fin 2019, le DICI a été remplacé par le « document d'information clé », une fiche d'information dont le modèle est le même pour tous les produits d'épargne.

La directive aligne également les règles de conduite des sociétés de gestion d'OPCVM sur celles des autres services financiers. Elle facilite aussi la création, la gestion ainsi que la surveillance par les autorités de régulation des fonds d'investissement transfrontaliers.

Les OPCVM

Un OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), nom technique pour dire fonds d'investissement, est une entité qui gère un portefeuille d'actions et d'obligations. Acheter une part d'OPCVM, c'est acheter une part d'un portefeuille géré par des professionnels de la finance, et ainsi répartir le risque sur plusieurs sociétés. Les OPCVM peuvent être logés dans un compte-titres, une assurance vie, voire un plan d'épargne retraite.

On distingue 2 types d'OPCVM : les SICAV et les FCP.

Les SICAV (Société d'Investissement à Capital Variable)

Ce sont des sociétés anonymes gérées comme des entreprises, avec un conseil d'administration et un gestionnaire. Le capital de la SICAV varie en fonction des apports et retraits effectués par les épargnants. Les fonds apportés lui permettent d'acheter davantage de titres, et inversement la SICAV revend une partie de son portefeuille pour obtenir les liquidités nécessaires au rachat des parts du vendeur. Ce placement est donc totalement liquide.

Les SICAV peuvent être investies sur différents supports :

  • Sicav monétaire : les fonds sont placés sur le marché monétaire, dont l'objectif est la rémunération d'un capital sur une courte durée (quelques semaines, voire quelques jours pour certaines).
  • Sicav obligataire : l'investissement est réalisé sur des obligations ; l'objectif étant de profiter d'une diversification d'entreprises (sectorielle, géographique...) et de percevoir des revenus réguliers. Ce type de placement se réalise sur le moyen à long terme (durée conseillée de placement : 2 ans).
  • Sicav action : investie en actions, comme son nom l'indique, elle profite d'une répartition du risque sur une multitude d'entreprises. Elles peuvent être sélectionnées selon des critères géographiques, sectoriels... Idéalement sur le long terme (durée de placement de 5 ans minimum), l'objectif est d'obtenir des performances supérieures aux placements classiques (livrets, épargne logement), tout en limitant le risque.
  • Sicav diversifiée : les fonds sont investis sur plusieurs catégories de titres (monétaire, obligataire, actions) afin de mieux répartir le risque lié à ces marchés, tout en recherchant les meilleures performances.

Les FCP (Fonds Communs de Placement)

Leur vocation est identique à celle des SICAV, avec toutefois un fonctionnement simplifié. Ils sont composés de parts et comportent un portefeuille de valeurs mobilières partagé entre des investisseurs, porteurs de parts. Les FCP sont gérés par une société de gestion.

Tout comme la SICAV, un FCP peut être spécialisé sur différents types d'investissements : monétaires, obligataires, actions, diversifiés et garantis. Il existe, par ailleurs, des FCP très particuliers s'adressant à des investisseurs éclairés et ayant une fiscalité spécifique (FCPI : Fonds Commun de Placement dans l'innovation ; FCPR : Fonds Commun de Placement à Risque...).

La rémunération des OPCVM

La rémunération offerte par les OPCVM peut être de deux sortes :

  • par capitalisation : les revenus ne sont pas distribués mais systématiquement réinvestis dans l'OPCVM (on parle d'OPCVM de capitalisation) ;
  • par distribution : les revenus sont distribués annuellement ou trimestriellement (on parle d'OPCVM de distribution).

Certaines OPCVM existent dans les 2 versions. Leur libellé indique alors le type de rémunération par la présence de la lettre C ou D (ou part C et part D) pour respectivement Capitalisation ou Distribution. Il est également possible qu'un OPCVM soit mixte, c'est-à-dire qu'une partie des revenus soit distribuée et l'autre capitalisée.

La valorisation d'une part OPCVM se mesure grâce à la valeur liquidative. Celle-ci se calcule en divisant le montant global du portefeuille de valeurs mobilières, évalué au prix du marché, par le nombre de parts ou d'actions émises. Calculée à la clôture du marché, elle est publiée par voie d'affichage ou de presse.

Les OPCVM profilés

Ce sont des placements accessibles au grand public et créés spécialement dans le but de proposer un profil d'investisseur dans un produit sur-mesure. Cela permet à l'investisseur de choisir le niveau de risque auquel il souhaite s'exposer, tout en tenant compte d'une stratégie plus personnelle, tel que le respect de l'environnement ou des droits de l'Homme, par exemple. Ces fonds profilés peuvent aussi être sectoriels (finance, technologie, industrie, immobilier, environnement, défense...), ou géographique (France, Europe, Asie, Amérique, Pacifique...) ou les deux à la fois.

Les fonds indiciels cotés ou Trackers (ETF)

Les ETFs (Exchange Traded Funds) ou trackers sont des valeurs mobilières cotées en bourse ayant pour objectif de répliquer la performance d'un indice (appelé sous-jacent), à la hausse et à la baisse. L'indice suivi peut être constitué d'obligations ou d'actions, mais aussi d'un taux de change de devises, d'un secteur d'activité ou même des cours d'une matière première.

Concrètement, cette gestion dite « indicielle » permet à l'investisseur de disposer d'un titre reproduisant par exemple le rendement du CAC 40, sans avoir besoin d'acheter lui même chacune des 40 actions du CAC 40. C'est la théorie. La qualité d'un tracker dépend de sa capacité à copier son indice de référence.

Les trackers sont cotés en continu et négociés en bourse de la même façon qu'une action, même si le sous-jacent est par exemple constitué d'obligations. L'intérêt de cette gestion dite passive est que les frais de gestion sont faibles, autour de 0,3% par an, tandis qu'un gérant actif prend autour de 1,5% par an.

Les contrats d'assurance vie proposant des ETFs

Les certificats d'investissement

Ce sont des actions séparées de leur droit de vote. Les certificats sont créés lors d'augmentations de capital. Ils ne doivent pas représenter plus du quart du capital social de l'entreprise et procurent la même rémunération que des actions classiques.

Les bons de souscription

Ce sont des titres qui donnent la possibilité de souscrire une ou plusieurs actions à un prix donné pendant une période déterminée à l'avance. A l'issue de cette période, les bons n'auront plus de valeur. Le cours des bons de souscription varie dans le même sens que celui de l'action.

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Les warrants

Ces valeurs mobilières sont émises par des établissements financiers qui en assurent la diffusion et la cotation. Les warrants permettent de miser sur la hausse ou la baisse d’un support appelé sous-jacent. A terme, ils donnent la possibilité d’acheter (call) ou de vendre (put) différents supports (indices, actions, devises…) à un prix et jusqu’à une échéance déterminée à l’avance. Ce marché est très risqué du fait de l’effet de levier que produisent les warrants. Il n’est pas possible de vendre à découvert des warrants, c'est-à-dire de les vendre avant même de les avoir achetés.

Les options

Comme les warrants, elles offrent la possibilité d’acheter ou de vendre (call et put) différents supports pendant une période et à un prix déterminée à l’avance. Elles diffèrent de ceux-ci sur deux points, à savoir qu'elles sont émises par une bourse et non un établissement financier et qu’il est possible de les vendre à découvert. Les options s'adressent à des investisseurs avertis et aguerris !

Les stock-options

Ce système est utilisé par les sociétés désireuses d’offrir la possibilité, à leurs dirigeants et salariés, de souscrire ou d’acheter des actions, à l’issue d’une certaine période, à un prix préférentiel (pouvant être égal à celui établi au moment de l’offre).

Le conseil d’administration fixe les conditions d'octroi : nombre de titres, qualité des bénéficiaires, valeur d’attribution, modalité d’acquisition, etc. Le prix des options reste fixe pendant le délai défini, sauf en cas de réalisation par la société d’opérations financières ou sur titre prévues par la loi.

En cas de hausse de la valeur des actions, les bénéficiaires peuvent donc acquérir celles-ci à un prix inférieur à la valeur du jour en demandant la levée d’option.

Les CFD - Contrats de différence

Un CFD (Contract for Difference) est un contrat entre un client, acheteur, et un courtier, vendeur d'un actif sous-jacent. Le contrat prévoit que l'acheteur encaissera ou payera la différence entre le prix de l'actif au moment de sa vente et son prix au moment de l’exécution du CFD. Si la différence est négative, c'est alors le vendeur qui encaisse la différence.

Un CFD permet ainsi aux investisseurs de spéculer sur les mouvements du cours boursier d'une action, d'un indice, d'une devise ou d'une matière première, sans la nécessité de devenir propriétaire de cet actif sous-jacent.

L'intérêt et le risque de ce type de contrat résident principalement dans le fait qu'il soit associé à un effet de levier important.

Les futures

Les contrats à terme (futures, en anglais) sont des contrats par lesquels un vendeur s'engage à livrer à un acheteur un actif sous-jacent à une date future, appelée échéance, à des conditions définies à l'avance.

Les sous-jacents sur lesquels peuvent porter les futures peuvent être des indices, des devises, des taux mais aussi des matières premières ou agricoles.

Les contrats à terme sont standardisés par le marché à terme qui les gère. La quantité d'actifs sous-jacents, appelée quotité, sa qualité (grade en anglais), les détails de livraison et les pénalités de retard, les échéances, les limites de variation journalière de cotation ainsi que la devise de cotation sont précisés dans le contrat à terme.

L'intérêt des futures est de spéculer sur la variation à la hausse ou à la baisse du sous-jacent, avec un effet de levier. La position est en principe clôturée avant l'échéance pour ne pas avoir à recevoir ou livrer l'actif sous-jacent. En raison de l'effet de levier qui peut être important, les futures sont réservés aux investisseurs avertis.

Carole-Anne CORNET
Carole-Anne CORNET

Diplômée d’un Master de droit privé général, Carole-Anne se charge de la veille juridique, assure la mise à jour du site, assiste les journalistes... Lire la suite

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