Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, appelant les assureurs à ne pas « pinailler », a annoncé que les frais de relogement de « plusieurs milliers » de sinistrés seraient « à la charge de l'Etat et des assureurs » pendant six mois après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais.

« La modification de la loi sur les catastrophes naturelles » permettant cette prise en charge sera avancée à « fin novembre », a affirmé le ministre à Saint-Omer, après un échange avec des acteurs locaux et des représentants du secteur de l'assurance.

Par ailleurs « nous allons multiplier par trois le nombre d'experts sur le terrain, avec un objectif, c'est que d'ici le 4 décembre l'ensemble des expertises nécessaires » aient été réalisées et que « l'indemnisation puisse arriver le plus rapidement possible ». En outre, il a promis « une avance significative » pour tous les sinistrés « dès que l'expertise sera faite ».

Il a rappelé que les entreprises pouvaient « bénéficier de l'activité partielle » et « de reports de charges sociales ou fiscales ».

Ne pas pinailler

Les inondations, qui ont fait cinq blessés depuis le 6 novembre, ont touché 6 000 habitations, 160 commerces, 130 entreprises et 53 exploitations agricoles selon la préfecture. Le ministre a également demandé aux assureurs de ne pas « pinailler ».

« Ce que j'appelle pinailler, c'est demander sans cesse des compléments d'expertises alors même qu'on voit bien que la situation est dramatique », a lancé le ministre de l'Économie lors d'un micro tendu.

« Si vous êtes un habitant d'une maison au rez-de-chaussée qui a été inondée, que votre cuisine a été abimée au niveau des placards, il ne faut pas qu'on vous dise "on vous rembourse les placards du bas parce que les placards du haut n'ont pas été touché " j'appelle ça pinailler, ce n'est pas acceptable », a-t-il estimé.