A partir du 15 octobre 2023, le niveau de prise en charge des soins dentaires baisse. Désormais, les actes de soins seront remboursés hauteur de 65% ou 55% du tarif conventionnel de l'assurance maladie, contre 70% actuellement.

Pour éviter de donner l'impression que les actes médicaux aux urgences sont gratuits, il faut débourser 19,61 euros depuis 2022 pour un passage non suivi d'hospitalisation. Une somme forfaitaire, non prise en charge par la Sécu, mais qui peut être remboursée par la mutuelle du patient. Mauvaise nouvelle supplémentaire : malgré un reort de 15 jours de l'application, à partir du 15 octobre, le niveau de prise en charge des soins dentaires baisse. Désormais, les actes de soins seront remboursés hauteur de 65% ou 55% du tarif conventionnel de l'assurance maladie, contre 70% actuellement. Explications.

Que va-t-il se passer chez le dentiste ?

Lors d'une consultation chez le dentiste, le reste à charge du patient va augmenter. Interrogée par TF1 et France Info, Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d'assurance maladie précise qu'il « ne s'agit pas d'une baisse du remboursement, mais d'une répartition différente. »

Par exemple, si vous consultez pour un détartrage ou une carie, l'assurance maladie réglera 55% et votre mutuelle - si vous en avez une - prendra sa part à hauteur de 45%.

Si comme 2,5 millions de Français vous n'avez pas de mutuelle cette partie de la facture sera à votre charge.

La mutuelle va-t-elle coûter plus cher ?

Une nouveauté qui devrait alléger le budget de l'Etat (500 millions d'euros de dépenses annuelles en moins pour la Sécu) mais faire augmenter la cotisation annuelle des assurances santé. Après une hausse comprise en 3 et 5% l'an dernier, les experts tablent sur de nouvelles hausses en 2024, autour de 5%.

Mutuelle : ces 5 départements où l'assurance santé vous coûte le plus cher

Dans les mutuelles obligatoirement proposées par les entreprises à leurs salariés, la prise en charge des soins dentaires est souvent comprise, notamment pour vos enfants.

Si vous n'êtes pas salarié et si vous avez envie et/ou les moyens, cherchez la meilleure formule selon vos besoins. Ce sont eux qui joueront sur la pertinence de tel ou tel contrat : optique, dentaire, médecine douce ou conditions d'hospitalisation notamment. Des critères qui peuvent changer au fil du temps et des âges.

Pourquoi un tel changement ?

A l'occasion de la signature d'une nouvelle convention dentaire pour la période 2023-2028, l'objectif fixé par le gouvernement à la profession est de viser une nouvelle génération sans carie. En clair, il faut miser sur les soins des plus jeunes plus que sur des examens, a posteriori, et plus coûteux. Pour inciter les chirurgiens-dentistes à en réaliser davantage, la rémunération de certains soins a été augmenté, rappelle l'UFC-Que Choisir.