Les particuliers peuvent tabler sur une hausse moyenne de 1,5 à 2% de leurs contrats d'assurances automobile et habitation en 2021, voire plus en habitation si leur assureur décidait de compenser certains surcoûts liés à la pandémie, selon une étude du cabinet spécialisé Facts and Figures.

Dans l'assurance automobile, le contexte est « atypique » pour l'ensemble des acteurs du fait des « conséquences successives » du confinement -pendant lequel la sinistralité automobile a chuté de 80%- mais aussi des règles sanitaires qui provoquent « une augmentation des coûts et des temps de réparation dans les garages automobiles », est-il souligné dans l'étude publiée mercredi. Selon le cabinet Facts and Figures, « la marge de manœuvre de la profession pour réaliser des hausses de tarifs est limitée » en assurance auto entre récession économique, baisse du pouvoir d'achat et « perception dégradée » du secteur due à sa communication « en ordre dispersé sur les économies » réalisées grâce au confinement, détaille cette étude qui fait référence dans la profession.

Les hausses pourraient être d'autant plus contenues que « certains acteurs (...) décideront probablement d'un gel de leurs tarifs inhérent aux économies de charges sinistres réalisées durant le confinement », anticipent les auteurs. En avril et mai, trois compagnies d'assurances - Maif, Matmut et GMF - avaient annoncé des mesures commerciales en faveur de leurs souscripteurs d'assurance auto, suscitant le mécontentement de certains de leurs rivaux non alignés sur ces positions.

Chaque opérateur devrait « expliquer clairement ce qu'il a fait du profit technique exceptionnel enregistré sur ses assurances en automobile », les mesures déjà prises vis-à-vis de ses assurés et « les décisions éventuelles de mutualisation de ce profit avec les pertes enregistrées sur d'autres branches (comme les pertes d'exploitation) », suggère Facts and Figures.

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Aucun gel en assurance habitation

En revanche, en assurance multirisques habitation, l'étude ne relève aucun effet de la pandémie ou du confinement, d'où un gel des tarifs « peu probable ». Le cabinet souligne aussi une « dérive du risque climatique » pouvant influer sur les tarifs. Se basant sur les données de la Caisse centrale de réassurance, il relève qu'entre 2010 et 2019, le coût moyen des catastrophes naturelles a quasiment doublé, passant de 850 millions d'euros par an sur la période 2010-2015 à 1,6 milliard d'euros annuel entre 2016 et 2019.

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