Au sein de votre contrat d'assurance vie, il est possible de souscrire une garantie plancher qui correspond à une assurance décès. Mais cette prévoyance, au coût variable, présente-t-elle un réel intérêt ?

Connaissez-vous la garantie plancher ? Il s'agit d'une option qui garantit aux bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie qu'ils toucheront bien les sommes initiales investies par le souscripteur, même en cas de moins-value.

En effet, à côté des versements réalisés sur le fonds euros garanti à 100%, il est possible de miser sur les unités de compte, dont le capital lui n'est pas garanti. Des supports plus risqués donc et qui sont soumis notamment à l'évolution des marchés financiers. Mais la garantie plancher permet d'éviter des pertes éventuelles sur ces unités de compte pour les héritiers. Pourtant, cette option est-elle réellement intéressante ?

La garantie plancher, c'est pour qui ?

« Quand on verse 100% de l'épargne sur un fonds en euros, il n'y a aucun intérêt à prendre une garantie plancher. Dans un contexte de marché de l'assurance vie où il y a, depuis plusieurs années, une forte hausse d'investissements en unités de compte, elle a tout à fait sa place », analyse Stellane Cohen, présidente d'Altaprofits.

En effet, face à la baisse de rendement des fonds en euros, les épargnants sont de plus incités à réaliser une partie de leurs versements sur des unités de compte. Grâce à elles, l'épargnant peut potentiellement obtenir un rendement plus important. Mais en contrepartie, il prend le risque de perdre tout ou partie de son capital.

Assurance vie : les mauvaises performances des unités de compte

« Cette garantie plancher peut être conseillée quand il y a des unités de compte dans le contrat qui sont exposées aux fluctuations du marché, et notamment si elles se trouvent à un niveau élevé sur l'échelle de risque SRRI, 6 ou 7 par exemple. Si le décès du souscripteur survient quand les marchés sont en baisse, avec la garantie décès, le bénéficiaire est protégé. Elle peut aussi s'avérer pertinente si le souscripteur a choisi des fonds structurés, car le décès peut survenir avant l'échéance du fonds », ajoute Stellane Cohen.

Mais l'investissement en unités de compte n'est pas la seule raison à la souscription de la garantie plancher. Selon la directrice d'Altaprofits, si les sommes présentes sur le contrat « sont conséquentes et que l'objectif du contrat d'assurance vie est la transmission, elle a un intérêt ». Stellane Cohen admet cependant que cette garantie est peu souscrite. D'ailleurs certains contrats intègrent d'office cette garantie plancher.

Le coût de la garantie plancher

Si elle est en option, combien coûte cette garantie plancher ? Difficile de l'indiquer précisément. En effet, cela dépendra du type de garantie choisi, de l'âge du souscripteur et du capital sous risque (c'est-à-dire la différence entre le montant des primes versées et la valeur du contrat au jour du décès). Le prix de cette prévoyance s'ajoute aux frais de gestion de votre contrat d'assurance vie. Le mode de calcul varie selon les contrats et la cotisation peut être prélevée avec les frais de gestion ou sur l'encours du contrat .

À noter que pour adhérer à cette garantie plancher, l'assureur pourra exiger un questionnaire de santé et, ou une visite médicale, selon l'âge du souscripteur.

Assurance vie ou assurance décès, quel contrat avez-vous intérêt à choisir ?

4 garanties plancher différentes

  • La garantie plancher simple. La somme minimum versée au bénéficiaire est égale au cumul des versements effectués par le souscripteur. Exemple : Vous avez effectué pour 100 000 euros de versements, vos bénéficiaires percevront 100 000 euros, même si votre contrat a subi des moins values. Les retraits ou avances qui ont eu lieu sur le contrat seront toutefois déduites.
  • La garantie plancher indexée. Un taux d'indexation est appliqué chaque année sur les versements cumulés pour déterminer la somme minimum versée au bénéficiaire. Exemple : Vous avez versé 100 000 euros sur votre contrat d'assurance vie avec un taux d'indexation de 3% et vous n'avez plus fait d'autres versements par la suite. Si votre décès survient au bout de 10 ans, vos bénéficiaires percevront au minimum 130 000 euros.
  • La garantie plancher à cliquet. Le capital versé correspond à la plus haute valeur atteinte dans la vie du contrat. Pour bénéficier de cette option, un âge limite peut être défini par l'assureur. Exemple : Si vous avez versé 100 000 euros sur votre contrat et que sa valeur descend jusqu'à 70 000 euros après avoir atteint 120 000 euros, les bénéficiaires percevront quand même 120 000 euros.
  • La garantie plancher majorée. Le montant versé au décès est défini par l'assuré. Un coefficient de majoration y est adossé. Exemple : Si vous avez sur votre contrat 150 000 euros et que vous avez choisi de transmettre toute la somme avec une majoration de 120%, les bénéficiaires toucheront 180 000 euros.

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