Les fonds euros immobiliers rapportent en moyenne 50% de plus que les fonds euros classiques. Mais ils deviennent une denrée de plus en plus rare, comme le souligne une récente étude.

Il y a fonds en euros et fonds en euros ! En effet, si tous les supports à capital garanti de l’assurance vie ont vu ces dernières années leur rémunération s’écrouler, certains ont sauvé les meubles, à savoir les fonds euros investis dans l’immobilier. L’an dernier, ils ont servi un rendement plus de 2 fois supérieur au Livret A, le produit d’épargne garanti servant de référence en France.

Avec 1,60% net de frais en 2020, mais avant fiscalité, les fonds euros immobiliers font ainsi bien mieux que les fonds euros classiques (1,08%) et que les fonds euros dynamiques (0,53%). Ces derniers sont pourtant censés être l’une des solutions proposées aux épargnants pour contrer les taux bas. Ces moyennes ont été calculées par Good Value for Money (GVfM) dont les statistiques font référence dans l’univers de l’assurance vie.

2,53% par an entre 2014 et 2020

Ce constat de la supériorité de la rémunération des fonds immobiliers n’est pas propre à l’année dernière. Elle se vérifie au moins depuis 2014, jusqu’où remonte le rapport de GVfM. Ainsi, sur 7 ans, entre 2014 et 2020, les fonds euros immobiliers ont rapporté en moyenne 2,53% par an, contre 1,92% pour les fonds dynamiques et seulement 1,74% pour les fonds en euros standards. Cette étude cite plus concrètement les supports Sécurité Pierre Euro assuré par Suravenir, Euro Allocation Long Terme de Spirica et Euro Innovalia géré par Generali parmi les meilleurs fonds du marché de l’assurance vie.

Ce sont bien sûr des produits composant ces supports immobiliers qu’ils tirent leur force. Comme leur nom l’indique, leur allocation d’actifs est en effet différente de celle des fonds en euros classiques, « car davantage exposée en immobilier afin d’aller chercher du rendement, à la fois sous la forme de revenus (c’est-à-dire de loyers versés par les locataires des biens acquis) et sous la forme de plus-values (au travers de la cession d’immeubles ou autres biens immobiliers) », explique GVfM. Concrètement, alors qu’un fonds euros standard comporte plus de 80% de placements obligataires, particulièrement attaqués par la chute des taux d’intérêt, pour 7% d’immobilier, un fonds immobilier contient en moyenne 50% d’obligations pour 38% d’investissement dans la pierre.

Des versements bornés

Dans ce contexte, pourquoi ne pas tout miser sur les fonds euros immobiliers ? Tout simplement parce que c’est impossible… Les assureurs restreignent encore plus fortement leur accès. Par exemple, l’investissement sur Sécurité Pierre Euro est limité à 35% de chaque versement effectué sur Sérénipierre, l’assurance vie compatible avec ce fonds euros immobilier.

S’agissant des fonds dynamiques, le principe est « de faire accepter par le client un taux annuel servi qui soit potentiellement de 0% brut », explique le site spécialisé. En contrepartie, il espère sur la durée obtenir « un taux servi nettement meilleur que celui des fonds en euros classiques au cours des bonnes années », poursuite GVfM. Sur 7 ans, c’est bien le cas.

Voir notre comparateur d'assurances vie