Face à la presse mardi soir, Emmanuel Macron a développé et commenté les orientations de la fin de son 2e quinquennat. Certaines vont avoir un impact direct sur le budget des Français. En voici un condensé en 4 points.

Electricité : la hausse du 1er février confirmée

Face à la presse, Emmanuel Macron l'a confirmé : il n'interviendrait pas pour contenir la hausse du tarif réglementé de l'électricité (TRVE), prévue le 1er février prochain.

« Le prix (de l'électricité) va revenir dans la norme et surtout il restera, quel que soit ce que le gouvernement annonce dans les prochains jours, substantiellement inférieur à ce qui est payé en Allemagne, en Espagne, en Italie », a déclaré le chef de l'Etat. « Là où ça aurait dû augmenter de plus de 100% l'année dernière, ça a dû augmenter de 25% (...) Et on va continuer d'avoir un prix de l'électricité nettement inférieur à nos voisins », a-t-il ajouté, tout en refusant de se substituer au gouvernement « pour faire les annonces précises » attendues prochainement.

Plaidant également pour la hausse, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, a promis ces derniers jours qu'elle ne dépasserait pas 10%.

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Plus généralement, le président de la République a confirmé qu'il y aurait « une normalisation » de la protection contre l'inflation, après que la France « a beaucoup protégé face à l'inflation ces dernières années ».

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Des baisses d'impôts en 2025 pour les « classes moyennes »

Là encore, il s'agit d'une confirmation plutôt que d'une annonce. Emmanuel Macron a confirmé que l'exécutif envisageait de baisser les impôts pour les classes moyennes. Il s'est fait plus précis sur le calendrier : ces baisses devraient prendre effet l'an prochain, en 2025.

Cette baisse d'impôts supplémentaire était dans les tuyaux depuis le printemps 2023. Qui sera concerné ? Le président de la République a notamment évoqué « nos compatriotes qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre, la France populaire, la France des classes moyennes, celle qui dit “quand vous proposez quelque chose ce n'est jamais pour moi“ ».

Salaires : « Mieux gagner sa vie par le travail »

Autre déclaration d'intention, sans annonce concrète dans l'immédiat, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de permettre aux Français de « mieux gagner [leur] vie par le travail » : « L'effort et le mérite ne sont pas suffisamment reconnus, et si nous avons déjà beaucoup fait pour que le travail paye mieux que l'inactivité, ce n'est pas assez, il y a une France de l'angle mort ».

Il faut « donner plus de dynamique aux carrières » a-t-il développé, « avec l'adaptation de nos dispositifs fiscaux et sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches pour que la dynamique salariale soit au rendez-vous des efforts ».

Concernant les fonctionnaires, il a confirmé que « le principal critère d'avancement et de rémunération devra être également le mérite », et annoncer une réforme en ce sens « dans les prochaines semaines ».

Médicaments : un doublement de la franchise

C'est confirmé : l'accès aux médicaments va bientôt coûter plus cher aux assurés sociaux. Hier soir devant la presse, Emmanuel Macron s'est montré favorable au doublement du montant de la franchise sur les médicaments, de 50 centimes, aujourd'hui, à 1 euro. Une « bonne mesure », a-t-il affirmé, pour responsabiliser les Français : « Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne, se dire qu'on va passer de 50 centimes à 1 euro pour une boîte de médicaments, je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible ».

Le doublement des franchises médicales était une des pistes évoquées, l'été dernier, par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, pour contenir le déficit de la Sécurité Sociale.

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