Dès le 1er février 2024, plus de 20 millions de ménages clients du tarif réglementé de vente (TRV) de l'électricité d'EDF subiront une hausse moyenne de 10% de leur facture. Mais tous les clients ne seront pas logés à la même enseigne : ceux qui ont choisi l'option heures creuses verront leur facture augmenter de 9,8% contre 8,6% pour ceux au tarif de base.

Bruno Le Maire a détaillé ce lundi, les hausses attendues des tarifs d'électricité au 1er février pour les différents profils clients. Et surprise, les foyers souscripteurs du tarif réglementé de vente (TRV) d'électricité d'EDF avec l'option heures creuses verront leurs factures augmenter de 9,8%, soit 160 euros de plus sur une année. Une hausse qui va même aller jusqu'à 10,1% pour les souscripteurs de l'option d'EDF dite d'« Effacement des jours de pointes » (EJP).

60, 100 ou plus de 200 euros... Voici la hausse de votre facture d'électricité selon votre profil

Plus le prix du kilowattheure est bas, plus la facture augmente

Interrogé par Capital, le ministère de l'Economie et des Finances a expliqué que les différentes hausses sont dues au relèvement de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE). Cette augmentation concerne toutes les options du tarif réglementé de vente de l'électricité de la même manière, en alourdissant le prix unitaire de l'électron. En résumé, plus le prix du kilowattheure d'électricité est faible, plus le relèvement de la taxe sera proportionnellement plus important sur la facture.

L'option de base est actuellement facturée, 22,76 centimes d'euros par kilowattheure, l'option heures creuses permet aux abonnés de le payer 18,28 centimes et ceux qui ont choisi l'option « effacement des jours de pointe, seulement 15,18 centimes.

« Dans ces conditions, le relèvement de la TICFE de 0,1 à 2,1 centimes d'euros par kilowattheure est plus préjudiciable, en pourcentage, pour les deux dernières catégories de clients », souligne Capital.

« Un nouveau coup de bambou tarifaire qui aboutit à une augmentation du tarif réglementé de pas moins de 44% en 2 ans », a souligné Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir, dans un billet publié lundi 22 janvier.