Avec l'épidémie de coronavirus, les particuliers sont confinés. Résultat, ils ne se déplacent plus ou presque. De quoi faire a priori économiser sur certains postes budgétaires. Mais d'autres, en revanche, sont partis pour augmenter. Tour d'horizon.

Le confinement de la population, instauré il y a désormais plus d’une semaine pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, entraîne forcément des changements dans nos dépenses. Avec à la clef des économies en perspective. Une bonne nouvelle notamment pour les centaines de milliers de salariés qui se retrouvent en chômage partiel. Ils ne toucheront, en effet, plus que 84% environ de leur salaire net (100% s’ils sont au Smic). Des économies bienvenues aussi pour les indépendants et auto-entrepreneurs qui pour beaucoup font face à une chute drastique de leur activité.

Le budget transport très réduit

Selon une étude (1) réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2017, les ménages ont dépensé en moyenne 6 154 euros pour se déplacer. Alors qu’aujourd’hui, les déplacements sont très limités, sauf exceptions dûment justifiées, vous pourrez économiser près de 500 euros par mois au bout d’un mois de confinement. Bien sûr, il existe de profondes disparités entre un résident d’une commune rurale qui prend exclusivement la voiture pour se déplacer et un Parisien qui débourse 75,20 euros par mois pour son Pass Navigo.

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Le restaurant, c'est fini

Idem pour les dépenses de restaurants ou d’hôtels qui représentaient 3 000 euros en 2017. Les premiers sont fermés depuis la mi-mars. Quant aux seconds, les clients les ont désertés. Résultat, la moitié des établissements ont fermé et les autres mettent des lits à disposition des soignants, des routiers et des SDF pour participer à l'effort national. Au bout de 30 jours à rester chez soi, un particulier économisera donc près de 250 euros. Sauf s’il a recours à la vente à emporter qui est toujours autorisée. Si certains restaurants proposent toujours la livraison à emporter, ils restent rares. McDonald’s par exemple précise sur son site Internet que la plupart de ses restaurants ont baissé le rideau.

On mange plus à la maison

A l’inverse, le budget alimentation à la maison des ménages va mécaniquement progresser. En 2017, il était de 5 300 euros par an. « Le confinement national crée un environnement totalement nouveau, avec notamment la substitution des déjeuners pris à l’extérieur (cantines, restaurants d’entreprise, fast-foods, brasseries…) par la prise de repas à domicile », explique Daniel Ducrocq chez Nielsen. Il faut ajouter à cela les craintes, non justifiées, de pénuries qui ont incité certains à faire des stocks en prévision du confinement. Le cabinet Nielsen a enregistré entre le 9 et le 15 mars, une progression jamais vue de 38% des ventes pour l’ensemble du secteur de la grande consommation. Et que dire du budget alcool. Chez Auchan, cité par Le Parisien, on constate une hausse des ventes de 15% pour le rayon cave. Pour compenser l’interdiction de sortir, on a de plus en plus recours aux apéros en visio sur Skype ou WhatsApp.

Et les dépenses culturelles et de loisirs alors ?

Elles représentent près de 3 100 euros par ménage. Mais avec le confinement, adieu salle de sport, sorties au cinéma, mais aussi parcs d'attractions, escapades en week-end ou encore voyages. Même la Française des jeux est touchée ! Elle anticipe une baisse des mises de l’ordre de 50% pendant la durée du confinement. Quant aux livres, plus possible d'aller acheter. Même Amazon a décidé de privilégier les commandes pour les produits de premières nécessités. Heureusement que la Fnac, Cultura ou autre Furet du Nord proposent des offres intéressantes pour continuer à acheter de nouveaux livres.

Dans le même temps, les ventes de PC ou de tablettes s'envolent que ce soit pour le télétravail ou occuper les enfants. Surtout que les enseignes spécialisés ont maintenu la livraison à domicile malgré la fermeture de leurs magasins. Par ailleurs, on peut s'attendre à ce que les abonnements aux plateformes de SVoD comme Netflix, Amazon Prime ou OCS augmentent. En effet, le confinement est parti pour durer bien plus que les 2 semaines annoncées par Emmanuel Macron.

Un budget énergie qui chauffe

Avec le confinement, la facture d’énergie va forcément progresser puisque les particuliers, sauf exceptions, sont cloitrés chez eux. Et c’est notamment le cas des millions de salariés qui sont désormais en télétravail forcé. Pour eux, la consommation d’électricité et de gaz va forcément s’alourdir que ce soit pour se chauffer mais aussi en raison d’une utilisation plus intense des appareils électriques comme l’ordinateur et aussi les lampes. Selon l’Insee, la facture moyenne d’électricité était de 960 euros par an pour les Français en 2016.

En revanche, bonne nouvelle pour les 4 millions de foyers qui se chauffent au fioul : les prix sont au plus bas depuis plus de 2 ans. Le ralentissement de l’activité économique lié au coronavirus participe à la chute des cours du pétrole.

Que faire de cet argent économisé ?

Mis bout à bout, ces principaux postes budgétaires vont permettre à certains particuliers de faire des économies durant le confinement. Si votre épargne de précaution est vide, il est grand temps de la remplir dans cette période incertaine. Vous pouvez, pour les faire fructifier sans risque tout en gardant la possibilité d'en profiter à tout moment, vous pencher notamment sur les livrets bancaires comme le Livret Distingo de PSA Banque. Il affiche une rémunération brute de de 0,80%. Après le paiement du prélèvement forfaitaire unique (PFU), qui fixe à 30% le taux global d’imposition des intérêts, le rendement net est de 0,56%. C'est plus que les 0,5% du Livret A ! Et si vous voulez diversifier, toujours sans prendre de risque, il y aussi les fonds euros des contrats d'assurance vie.

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(1) Les comportements de consommation en 2017, Insee Première, numéro 1749 publié en 2019.