Bruno Le Maire a confirmé ce jeudi sur France Info que le prix réglementé de l'électricité (TRV) augmenterait de 10% au 1er février 2024. Le ministre de l'Economie et des Finances dit espérer que « ce sera moins » mais confirme des hausses régulières, au moins jusqu'en 2026 et l'entrée en vigueur de la réforme d'EDF.

Avec la sortie du bouclier tarifaire d'ici à fin 2025, des « augmentations progressives et limitées » du tarif réglementé de vente l'électricité (TRV) sont à prévoir pour les ménages. Pour rappel, le TRV change deux fois par an France, en février et en août. Dès le premier jour du deuxième mois de l'année, les prix vont donc augmenter, en plein cœur de l'hiver. « Je prends l'engagement qu'en février 2024, la hausse ne pourra pas dépasser les 10%, a expliqué sur France Info jeudi, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. J'espère que ce sera moins. »

Cette annonce n'est pas vraiment une surprise. D'abord, en février et en août 2023, les prix avaient grimpé de 15 et 10% pour les 21 millions de clients au TRV d'EDF. Ensuite, parce que la présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) Emmanuelle Wargon avait estimé dès septembre que « le calcul théorique des TRV pourrait aboutir à une évolution dont l'ordre de grandeur serait de 10% maximum début 2024, dans les conditions de marché actuelles, avant éventuelle application d'un bouclier tarifaire ». Un blocage des prix et « une conférence » sur les prix de l'énergie qui flambent avaient été réclamés, sans résultat par les partis politiques d'opposition.

Des prix stables pour les ménages à partir de 2026

Actuellement, le mode de calcul du TRV tient compte des conditions de marché et des demandes d'Arenh en fin d'année, ce système qui autorise l'achat à prix réduit (42 euros le mégawattheure contre près de 100 euros sur les marchés) par les fournisseurs alternatifs de l'électricité nucléaire produite par EDF. Ce fonctionnement rend la situation des ménages instables car le montant du TRV dépend, en partie, des prix en cours sur le marché de gros. Le prix du MwH est par exemple monté à plus de 250 euros début 2022.

Bonne nouvelle pour les ménages, cette situation va prendre fin à partir de 2026. Après la réforme récemment signée entre l'Etat et EDF. Un nouvel accord sur le prix de l'électricité qui modifie les règles du tarif réglementé et prévoit un niveau de prix moyen autour de 70 euros le MWh pour toute l'électricité nucléaire produite par EDF. Avec ce nouveau système, le gouvernement assure qu'il y aura une « protection permanente » du consommateur. En effet, si des hausses sont attendues dans les 24 prochains moins, « après les prix seront stables pour les ménages », a confirmé Bruno Le Maire.

« J'ai halluciné quand EDF a doublé ma mensualité » : Pourquoi il faut se méfier du nouvel échéancier d'électricité