L'Etat et EDF ont signé un nouvel accord sur le prix de l'électricité. Les règles du tarif règlementé vont évoluer. Et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les particuliers.

Ce mardi, l'Etat et EDF ont signé un accord qui fixe des nouvelles règles pour le prix de l'électricité. Il prévoit un niveau de prix moyen autour de 70 euros le MWh pour toute l'électricité nucléaire produite par EDF à partir de 2026. Aujourd'hui, EDF doit vendre une partie de son électricité au prix de 42 euros le MWh à ses concurrents fournisseurs alternatifs. L'autre partie de la production est soumise à la volatilité des marchés.

Avec ce nouveau système, le gouvernement assure qu'il y aura une « protection permanente » du consommateur sur les prix de l'électricité. Le tarif réglementé de l'électricité d'EDF qui s'applique à plus de 21 millions de ménages va continuer à fonctionner dans le cadre de ce nouvel accord. Ce tarif est révisé deux fois par an au 1er février et au 1er août par les pouvoirs publics.

« Les tarifs réglementés vont perdurer, mais à quel prix ? »

Avec la hausse annoncée du prix du MWh à 70 euros, l'association de consommateurs CLCV estime que les tarifs réglementés vont bondir d'au minimum 10%. « Les tarifs réglementés vont perdurer, mais à quel prix ? », s'interroge François Carlier, le délégué général de la CLCV interrogé ce mardi sur France Inter.

L'accord dévoilé aujourd'hui entre EDF et l'Etat prévoit en outre que le système du tarif réglementé de vente de l'électricité pour les particuliers et les petites entreprises soit étendu à toutes les Très petites entreprises (TPE).

Plus de seuil à 36 kilovoltampères (kVA)

« Toutes les entreprises de moins de dix personnes et de moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires auront droit à un tarif régulé, quel que soit leur niveau de consommation électrique. Il n'y aura donc plus de seuil à 36 kilovoltampères (kVA) », a indiqué le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Jusqu'ici, les TPE les plus consommatrices d'énergie, comme les artisans-boulangers - qui étaient alimentées pour une puissance supérieure à 36 kVA n'avaient pas accès à ce tarif.