Les groupes de luxe français, à savoir Kering, Hermès, L’Oreal et LVMH, ont réalisé une année 2018 exceptionnelle, engrangeant des chiffres d'affaires en hausse de 7% à 30%. De quoi contraster avec les performances maussades des autres sociétés françaises cotées en bourse.

Le luxe à la française ne connaît décidément pas la crise. Les quatre fleurons du secteur en profitent largement. Surnommées par l'acronyme « Khol », les Kering, Hermès, L’Oreal et autres LVMH ont en effet vu s’envoler leur activité.

En 2018, LVMH - la société française ayant la plus forte capitalisation boursière - a augmenté son chiffre d’affaires de 10%, à 46,8 milliards d’euros, faisant ainsi gonfler son bénéfice de 18%. Mais, au jeu de celle qui croît le plus rapidement, l’entreprise de Bernard Arnault est devancée par sa concurrente Kering dont le chiffre d’affaires a progressé de 29% sur un an. Détenue par le milliardaire François Pinault, Kering regroupe des marques telles que Yves Saint Laurent, Alexander McQueen et surtout Gucci qui a dopé les résultats du groupe en 2018. En effet, sur les 14 milliards d’euros de ventes réalisées par Kering en 2018, Gucci y a contribué à hauteur de 8 milliards.

A l’inverse chez LVMH, les résultats de Moët Hennessy ont pesé sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. Les ventes de vins et de spiritueux n’ont progressé que de 1% sur un an, à 5,1 milliards d’euros. En cause notamment, la baisse des ventes de Champagne en France, à l’image du Dom Pérignon, propriété de LVMH, dont les ventes ont baissé de 4,2% dans l’Hexagone.

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La croissance de Kering attise probablement la convoitise de L’Oreal et Hermès, qui complètent ce quatuor gagnant. En comparaison, le chiffre d'affaires de L’Oreal n’a augmenté que de 7% l’an passé. Le géant des cosmétiques engrange tout de même 27 milliards d’euros de recettes. Du côté de Hermès, qui ne commercialise que sa propre marque éponyme, les activités ont progressé de 10%, à près de 6 milliards d’euros.